Annales des Mines (1838, série 3, volume 14) [Image 145]

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DANS LE LABORATOIRE DE VESOUL.

EXPÉRIENCES FAITES 288 bulleuse. Elle s'est cassée très-facilement sous le marteau sans s'aplatir. La scorie était vitreuse et dun gris clair. D'après. sa composition et la mauvaise qualité de la fonte qu'il produit, ce minerai

sera d'un emploi peu avantageux dans le hautfou rn ea u .

10. Analyse du minerai de fer de Montseugny (Haute-Saône ).

Ce minerai est en grains bien ronds, dont la grosseur ne dépasse pas celle d'un pois, il n'est pas magnétique. Sa poussière est d'un jaune brunâtre. L'acide acétique ne l'attaque pas. L'acide muriatique le dissout avec dégagement de chlore. La potasse bouillante lui enlève une certaine quantité d'alumine. L'analyse a donné : Perte au feu

Peroxide de fer Oxide rouge de manganèse Alumine soluble. Argile

0,160 0,688 0,020 0,060 0,070

0,998

D'après sa composition, ce minerai renferme 47

pour too de fer métallique, c'est un des

minerais en grains les plus riches du département.- La forte proportion d'alumine qu'il renferme exige qu'il soit fondu avec des minerais siliceux

11° Analyse du minerai de fer de Mornay (Haute-Marne).

Ce minerai est en gros grains irréguliers, trèsfriables, non magnétiques. Leur poussière est d'un brun très-foncé; l'acide muriatique en dégage beaucoup de chlore. L'acide acétique ne l'attaque pas. 11 est composé de

Perte au feu. Peroxide de fer Oxide de manganèse. Alumine soluble.

Argile et sable.

289

0,156 0,386 0,118 0,036 0,300 0,996

D'après sa composition ce minerai renferme 26 de fer métallique. La grande quantité d'oxide de manganèse qu'il renferme le rend d'une fusion facile.

12° Analyse et essai du minerai de fer de Rupt (Haute-Saône).

Ce, minerai, dont le gisement appartient à un terrain d'alluvion , se trouve en grains irréguliers, de grosseur variable. Sa poussière est d'un .

jaune un peu brunâtre. 11 renferme quelques grains magnétiques. L'acide acétique ne lui enlève qu'une trace de calcaire. L'acide muriatique le dissout avec dégagement de chlore. En le

chauffant avec du nitrate de potasse dans le

creuset d'argent et reprenant par l'eau, on obtient une liqueur fortement colorée en jaune, qui devient orangée par l'addition de l'acide nitrique,

et verte par l'ébullition avec de l'acide muriatique ; ces caractères dénotent suffisamment la présence du chrôme.

J'ai reconnu , en faisant bouillir le minerai avec du carbonate de potasse, que le chrôme n'était pas clans le minerai à l'état de chromate , car la liqueur alcaline ne s'est pas colorée. L'argile, résidu du traitement par l'acide muriatique , essayée au creuset d'argent par le nitre et la potasse, n'a pas donné de liqueur colorée.

Le chrôme se trouve donc dans le minerai à l'état d'oxide vert soluble dans l'acide muriatique. L'analyse a donné :