Annales des Mines (1838, série 3, volume 14) [Image 131]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

26

EXPÉRIENCES FAITES

DANS LE LABORATOIRE DE VESOUL.

Les quantités de plomb obtenues ont été les

Il était intéressant de comparer entre elles les quantités de carbone équivalentes aux matières

suivantes

..... .

NATURE DU BOIS SOUMIS A L'ESSAI.

I gramme. Bois de chêne brun Bois de charme brun Bois de hêtre brun Bois de tremble brun Bois de saule très-brun Bois de chêne brun desséché depuis trois mois Bois (le tremble jaunâtre Bois de chêne jaunâtre

Bois de hêtre jaunâtre

Bois de charme jaunâtre

QUANTITÉ OR PI.011

I

obtenue. grammes. 17,85 15,85 16,60 15,42 16,17 i757° 13,80 14,45

400 13,95

Il en résulte t° que les bois desséchés bruns ont un pouvoir calorifique plus grand que les bois desséchés jaunatres, qui provenaient pour la plupart de bois coupés peu avant la dessiccation, de sorte qu'il serait avantageux de laisser le bois tout a fut vert plus longtemps dans les séchoirs que le bois déjà séché à l'air., afin qu'il parvienne également à l'état de bois brun ; 20 que les bois desséchés, d'essences dures, ont un pouvoir calorifique plus grand que les bois d'essences tendres; 30 que le maximum du pouvoir calorifique des bois des-

séchés par le procédé en usage dans la HauteSaône, correspond à celui de la fibre ligneuse

desséchée -à too° ou à 0,52 de carbone, puisque le carbone pur produit avec la litharge 34 fois son poids de plomb; 40 enfin, que le pouvoir calorifique moyen de ces bois desséchés est moitié au plus de celui du charbon ordinaire, qui produit 29 à 3o parties de plomb avec la litliarge.

261

combustibles introduites dans les hauts-fourneaux et les foyers d'affinerie, suivant que ces bouches à feu consomment du charbon de bois ordinaire

ou un mélange du charbon ordinaire et de bois vert ou desséché. Cette comparaison a démontré que le bois desséché et le bois cru ont une action utile dans les bouches à feu , non-seulement par la quantité de chaleur qu'ils sont susceptibles de développer, mais encore par les gaz qui s'en dégagent, de telle sorte que ces gaz facilitent la réduction des minerais dans les hauts-fourneaux, et la décarburation de la fonte dans les foyers d'affinerie par deux actions opposées qui sont dues probillement aux circonstances qui se présentent en grand, et que nous ne pouvons encore apprécier. En effet, en admettant

Que le poids du pied cube de charbon mélangé où dominent les essences dures, consommé par les hauts-fourneaux, soit de 8k,5 ; Que le poids du pied cube de charbon d'essences tendres que consomment les foyers d'affinerie soit de 7k,5 ; Que le poids du pied cube de bois desséché pour les hauts-fourneaux soit de 12 kil.;

Que le poids du pied cube de bois desséché pour les foyers d'affinerie soit de ii kil. ;

Que le poids du pied cube de bois cru d'essences diverses soit de 15 kil. ;

Que la quantité de carbone équivalente aux bois bien desséchés d'essences dures soit de o,43

c'est-à-dire moitié du carbone du charbon ordinaire ;