Annales des Mines (1838, série 3, volume 14) [Image 87]

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DANS LES HAUTS-FOURNEAUX.

EMPLOI DIT COKE

ravant; projetés rouges dans l'eau, ils éclataient en répandant une très-forte odeur d'hydrogène sulfuré. La température intérieure du haut-fourneau a été augmentée, et la tuyère est devenue extrêmement brillante il est à craindre peut - être les matériaux n'ont pas été ' pour le fourneau, dont destinés à supporter une aussi forte température, .qu'il ne survienne une plus prompte dégradation. Mais, dans tous les cas, on pourra parer à cet inconvénient, vu qu'il est toujours possible de se procurer des matériaux suffisamment réfractaires. Il était intéressant de comparer la consommaComparaison ""1""n"rndon de ce fourneau de 8 mètres avec celle des mations d'antres grands hauts-fourneaux d'Angleterre et de France. fourneau, Voici, relativement à ceux-ci, les résultats que j'ai extraits, dans les Annales des mines , de Mémoires de MM. Guenyveau et Dufrénoy. Haut-fournean de Vienne (Isère), en fonte de moulage, à l'air froid, 2.5oo de coke; à Fair

chauffé à une température supérieure à

334°

135o à 1400.

Haut-fourneau du Janon , à l'air chaud, 1200 à 1400, en fonte de forge. A la Voulte, où l'on emploie du coke médiocre de Rive de Gier, 2100 à 21 3o à l'air froid, en fonte

de forge. A l'air chauffé à 16o°, pour la même Fonte, 1200, 1250 et i3oo kilogrammes. Dans une usine de la Moselle, i800 kilog., en fonte métis. En Angleterre, suivant M. Dufrénoy, à l'usine de la Clyde , en fonte de moulage ir , l'air étant porté à 232",20 , coke 1900 kilog. A celle de Calder, l'air étant chauffé à 147°,3, coke 2140 et à l'air froid 3000 kilog.

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M. Daubree , élève ingénieur des mines , qui revient (l'Angleterre, m'a donné le résultat. Suivaut, relatif à une usine des environs de Dudley, où l'on se sert de l'appareil de Calder. L'air est chauffé à 32o0. On consomme 2700 kilogrammes de coke aux i000 de fonte grise, et, à fair froid, on en brûlait 3000 kilog. Le fourneau a 43 pieds (anglais ).

La plupart de ces consommations sont supérieures à celle obtenue par M. Vivenot , et les moindres consommations ne sont guère inférieures à la sienne. Il est évident que pour faire ces comparaisons, il faudrait tenir compte de plusieurs circonstances,

et entr'autres de la fusibilité , de la richesse du minerai, de la nature du coke, etc. Je n'ai pas à ma disposition Cous ces documents ; et du reste, dans le cas dont il s'agit, une comparaison rigoureuse est inutile.

Sous le rapport financier, l'avantage est immense pour tes usines qui peuvent avoir facilement le coke, puisque l'usine de Champigneulle, si éloignée des houillères, y trouve encore une

économie de plus de 12 fr. par 1000 kilog.

Le coke dont on se sert vient de Liége; il remonte,

jusqu'au canal des Ardennes, la Meuse, dont la navigation est longue et difficile; il est amené par

le canal jusqu'à Vouziers. Là il coûte 6o fr. les 1000 kil., déchargement compris, auxquels il faut ajouter 5 pour le transport en voiture jusqu'à Champigneulle. En 1837, les i 000 litres de charbon coûtaient à l'usine de 16 fr. 25 c. à 17 fr. 5o c.; ce qui fàit, à 200 kil. le mètre cube, de 81 fr. 25 c. à 87 fr. 5o e. les I 000

soit, 85 fr.

Économie

d'argent.