Annales des Mines (1838, série 3, volume 14) [Image 3]

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EXAMEN DES HOUILLES

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Lit, après examen fait des chaudières à vapeur de l'établissement et lecture faite de la décision de M. le directeur général des ponts-et-chaussées et des mines, la discussion s'ouvrit sur la marche

à suivre pour remplir la mission dont on était chargé.

D'abord, il fut reconnu que les houilles de-

vaient être examinées sous deux rapports, celui de leur effet utile, et celui de leur qualité flambante.

Ce point arrêté, on passa aux moyens à employer pour l'appréciation de l'effet utile de la houille.

La quantité de vapeur d'eau produite par la

combustion d'un poids donné de houille étant la mesure la plus exacte de l'effet utile de ce combustible , on se décida à adopter ce moyen ; mais pour résoudre ce problème deux voies se présentaient Ou l'absorption par une quantité donnée d'eau,

époques du travail du fourneau en parfait roulis et consommant par heure des quantités égales de combustible, de la vapeur d'eau produite dans un temps donné. Procédé bien connu et au moyen duquel, d'après l'élévation de température qu'a éprouvée l'eau par suite de l'absorption de la vapeur, on parvient à calculer la quantité de vapeur d'eau produite par la combustion d'une quantité donnée de houille; Ou la détermination de la quantité d'eau qu'il faut ajouter, soit pendant, soit après le travail du fourneau pour rétablir l'eau de la chaudière au à diverses

niveau qu'elle avait avant l'évaporation, quantité qui représente l'eau vaporisée pendant la durée de l'opération.

FRANÇAISES ET STRANGERES.

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Le premier moyen fut rejeté après un léger examen. Cette exclusion fut motivée sur ce qu'à raison des localités, et attendu la force des chaudières ( de plus de 3o chevaux) sur lesquelles on avait à opérer, le procédé aurait exigé des appareils très-grands, d'une exécution difficile et dispendieuse. Le second moyen, comme plus direct et plus simple, fut adopté. Toutefois on ne put se dissimuler qu'il était à craindre qu'il ne donnât pas d'une manière rigoureuse la valeur relative des houilles, sous le rapport de leur effet utile. Pour la mise à exécution de ce moyen, il fut convenu que MM. les administrateurs de la manufacture royale des tabacs seraient priés de faire établir sur l'une des chaudières les deux appareils suivants :

10 Pour le dégagement de la vapeur d'eau, un tuyau de plomb de 22 centimètres de diamètre, avec robinet, dans sa partie inférieure, et dont la partie supérieure s'élèverait au-dessus de la toiture du bâtiment des chaudières ; 2° Pour l'injection de l'eau dans la chaudière,

une pompe à bras, aspirante et foulante, pouvant élever au moins 25 litres d'eau par minute, et prenant l'eau nécessaire à. l'alimentation de la chaudière dans une cuve ( récipient) d'environ 8 à Io heetol. de capacité, ladite cuve surmontée d'une seconde petite cuve (compteur) de ioo litres de capacité , et devant servir à mesurer la quantité d'eau qu'au fur et à mesure des besoins, on aurait à introduire dans le récipient. Un des commissaires fut chargé de la surveillance de ces travaux. On s'occupa ensuite des moyens de se procurer les diverses espèces de