Annales des Mines (1838, série 3, volume 13) [Image 356]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

f7IÔ

ANALYSES

Là troisième position de. l'or et la plus singu-ilière est celle de dépôts oede poches, placés sur le sommet ou sur le penchant des collines, jusqu'à cinq pieds de profondeur. Ces dépôts sont disposés de la manière la plus irrégulière et sans suite, mais ils offrent quelquefois deriches amas. On y a trouvé un morceau d'or pur kiui pesait plus de neuf 62. Examen des MINERAIS D'OR .ET DE CUIVRE de

Conrad dans la Caroline du Nord; par M. P. Berthier. -- L'exploitation des mines de Conrad n'a été entreprise que depuis un petit nombre d'années. Selon M. Austin , qui en a pris la direction en 1834, l'or s'y trouve à l'état natif, disséminé dans des minerais de fer. Ces minerais sont i° de l'oxicle de fer brun et de l'oxide rouge à structure groSsière

,

rude et friable, qui rendent de 3 à 6

deniers d'ot- par boisseau; 20 de l'oxide sanguin d'un rouge foncé, plus compacte et à cassure plus terreuse, qui se trouve toujours en très-grandes masses; 3° des hématites compaCtes à structure radiée qui se rencontrent dans les druses; elles sont rares,mais riches en certains endroits, et c'est dans leur intérieur que l'on trouve les plus beauic échan-

tillons d'or. On observe en outre dans les mines de Conrad 1° une r:so.che noim morte; qui paraît être un Mé-

lange, intime dé quartz et de fer micacé; récemment extraite; elle est d'urr gris 'défet. foncé et titrée d'eau; exposée au soleil, elle devient d'un brun foncé;.,elle contient quelquefois de l'or; mais en très-petite proportion; 2° du cuivre natiffeirit-

DE SUBSTANCES MINÉRALES.

711

leté; 3° du cuivre pyriteux irisé; 4° des pyrites de fer ; 5° du quartz blanc et cristallin, etc. On voit effectivement de l'or natif da ns q uelques-

uns des échantillons de minerais de la Caroline envoyés en Europe; mais ce métal y est rare et ne s'y montre que çà et là et en paillettes extrêmement petites. Ces minerais paraîtraient devoir être exploités plutôt pour cuivre que pour or car ils en con-

tiennent tous plus ou moins, et il y en a qui en renferment beaucoup. Dans quelques morceaux

le- cuivre se trouve à l'état de cuivre pyriteux disséminé en petites masses à ,cassure: irisée; dans d'autres il est à l'état de protoxide-mêlé en faible proportion et aine manière indiscernable avec la matière ferrugineuse ; niais dans les morceaux riches le cuivre est principalement et presqu'uniquement à l'état de sulfure, correspondant par sa composition au dentoxide. Ce sulfure est souvent mêlé avec le .minerai de fer en si petites parties

qu'on ne l'y aperçoit pas; mais quelquefois il constitue des veines ou des amas bien distincts; il est alors. compacte, d'un gris foncé tirant un peu sur le }n'Un, à cassure inégale et mate. La matière ferrugineuse qui se trouve dans ces minerais n'est pas de l'oxide ou de l'hydrate de fer pur , elle renferme une proportion assei considérable d'acide phosphorique. J'ai fait l'analyse d'un échantillon très-riche.

Voici comment il s'est comporté : lorsqu'on l'a cbauffé dans un tube de verre fermé par un bout, il s'en est dégagé beaucoup de soufre, mais la potasse caustique bouillante ne lui a pas enlevé la

plus petite trace de ce corps. En le traitant à froid par l'acide muriatique , ou en le faisant Tome X11 I, 1838.

46