Annales des Mines (1838, série 3, volume 13) [Image 299]

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NOTICE SUR LA FABRICATION 596 Complète, exécutée clans les meules mêmes, mais il n'indique point par quels changements , clans la construction de la meule ou dans la conduite du

feu, il serait possible d'obtenir le charbon roux. M. Guenyveau dit : « Qu'il resterait à trouver le moyen de préparer le charbon roux dans les forêts mêmes, dans des appareils peu dispendieux

et faciles à déplacer. » (Annales des mines, t. XII, p. 325.) Et il ajoute : « Que des essais de ce genre ont été tentés à Hayange , mais sans

qu'on ait obtenu des résultats satisfaisants. » L'invention d'appareils de carbonisation, faciles à déplacer, serait déjà d'une grande utilité pour

l'industrie du fer en Fratiee , cependant il est probable que les frais d'établissement et tfe: déplacement, quelque faibles qu'on les suppose

seraient encore trop considérables, dans une foule de cas, pour qu'il résultât des 'eantages notables de ce mode de carbonisation. On doit dédie chercher à préparer le éhelorde rOtiki, par un procédé qui, sous le rapport de la simplicité ne le cède point aux meules ordinaires;'. ce procédé, je'Crois le voir, dans la 'méthode de Carbonisation en tas rectangulaire, employée en Autriche. Je iinis entrer: dans quelques détails, afin que les personnes, qui sont placées dans des. circonstances favorables, puissent s'occuper des essais que l'importance du sujet réclame. Il Me parait d'abord démontré qu'il Serait inutile de tenter la fabrication du charbon ronk par

la méthode -des- meulés rondes employées en France. On Sait que dans ces meules la carbonisation s'achève d'abord à la partie supérieure du

EU CHARBON ItOIJ

tas, dans le cas même où le feu est mis à la base de la cheminée centrale, et qu'au moyen de trous percés dans la couverte , et refermés à une époque déterminée, on attire ensuite le feu à la partie inférieure pour y opérer également la carbonisation. Or, pendant toute cette dernière période, les charbons de -la calotte supérieure sont nécessairement soumis à une très-haute température, et doivent perdre celles des parties volatiles qu'ils n'avaient

pas abandonnées pendant leur propre carbonisation. Il est prouvé d'ailleurs par l'expérience. que ce sont les charbons de l'étage moyen et de la calotte supérieure qui sont les plus fortement cuits , tandis que ceux de la base se rapprochent ordinairement des fumerons et renferment dans tous les cas encore des matières volatiles. Pourobte-

nir du charbon roux dans toutes les parties d'une meule.,.ii faudrait pouvoir soustraire le combustible à l'action du feu, dès qu'il a atteint le: degré de cuisson désiré. Or cela ne me paraît guère possible dans les meules rondes d'une certaine hauteur, quels que soient d'ailleurs les changements que l'on introduise dans la conduite du feu, cae on ne pourra jamais empêcher que les charbons

de la partie supérieure ne soient exposés, plus ou moins longtemps, à la haute température qui résulte .de la carbonisation des bois inférieurs. Par contre dans les tas rectangulaires, employés en Autriche, la combustion se propage par degrés de l'une des extrémités du tas à l'autre et dans chaque partie du tas le bois une fois cat,, bonisé n'est plus soumis à la chaleur que déve, loppe la carbonisation de la partie voisine; aussi les charbons obtenus clans ces tas retiennent-ils