Annales des Mines (1838, série 3, volume 13) [Image 280]

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ESSAI SUR LE TRAITEMENT

rencontre dans la couche d'argile des blocs calcaires qui semblent roulés. Ce sont des noyaux qui, plus que la pâte calcaire qui les enveloppait, ont résisté au travail des eaux. Ce travail étant incessant, les cavités ont .elet progressivement S'agrandir:. la masse métallifère qu'elles comprenaient a dû éprouver des déplacements et des fractures. De là ces poils d'argile que l'on remarque dans le minerai vierge ; de là atiSSi ces surfaces lisses que l'on rencontre

sur les poils et qui paraissent attester que la masse appuyée aux roches calcaires a dû affecter quelque mouvement. Nous avons donné ces détails pour indiquer d'une manière plus: complète là nature du minerai de Rancié ,jet pour répondre à la question si souvent répétée : _te minerai de fer se fait-il encore à Rancié ? On le voit, il n'y a pas formation de la matière; mals bien changement de nature et déplacement. (B) L'analyse d'un noyau de minerai pris au bas' de la région n. 1 a donné 56,00 de fer, et 21,52 d'oxygène ; ce , qui peut représenter l'association de 30,12 d'oxide magné-

tique et 47,40 d'oxide des battitures ( voir Berthier, Traité des essais, t. 2, p. 186 ).

($C) L'analyse n'a donne aucune trace d'oxidation supérieure à celle du protoxide ; toute la silice était soluble dans les acides. Cette circonstance, ainsi que l'éclat vitreux de la cassure accuse au moins tendance a la scorification.

(p) Du silicate neutre. Des scories exsudant de l'enveloppe métallique en gouttelettes d'un jaune-serin, ou en cristaux bien . définis ont donné ( moyenne de cinq analyses )

Silice

33,00 contient 17,16 oxyg.17,16. 39,80 9,16 Id. de manganèse 13,00 2,86 Chaux 5,00 1,12 . . 16,71. Magnésie.6,00 2,35 Alumine 2,00 0,94 Grenailles 1,20

.Protoxide de fer.

.

100,00

Cette combinaison n'est autre chose que le silicate multiple neutre, nous le rencontrerons toujours défini, partout

où l'opération marche bien. Dans toutes les parties du

creuset, on observe une tendance à sa formation. C'est le

DU MINERAI DE FER A LA CATALANE.

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silicate le plus permanent et en quelque sorte propre à la

forge catalane. Dans les noyaux de minerai, tant que la silice se présente en quantité convenable, le tégument métallique se forme franchement ; sa texture est serrée, il est peu chargé de scories dont la liquation s'opère avec facilité. Mais, du moment où les éléments manquent à la formation du silicate neutre, l'élaboration est confuse , la pellicule mal dessinée , elle se charge de matières scoriacées

pâteuses qui ne peuvent s'écouler. Les oxides de man ,,anèse et de fer sont les bases qui s'unissent en premier lieu avec la silice. La cuisson des carbonates fait languir:

l'opéràtion. On voit souvent des taches blanches de chaux qui persistent jusqu'à la région no 3 , dans l'intérieur du noyau. Le carbonate de magnésie résiste moins. Aussi, dans lé principe, le silicate neutre renferme jusqu'à 47 p. 0/0 de protoxide de fer qui est peu à peu remplacé -par les autres hases, tout en maintenant la même combinaison. Ces faits expliquent bien pourquoi est si pénible le traitement des mines ferrues tres-riches, et surtout des mines fortes de la Craigne, si elles ne sont chargées d'une quantité convenable d'argile. On sait en effet que ces dernières surtout manquent de silice pour former un silicate neutre avec les bases métalliques et terreuses qu'elles renferment. En outre la chaux dont elles sont chargées paralyse le traitement. Aussi arrive-t-il souvent que leurs fragments persistent avec une faible pellicule, jusqu'à ce qu'arrivés eni, un point oà la température est élevée, ils entrent en fusion et s'écoulent au bain à l'état de silicates très-basiques. Nous n'avons pas besoin de dire ici que ces mines fortes ne sont pas propres au travail en fer fort, et 'qu'elles donnent toujours des scories grasses. Revenons au silicate neutre ; on l'observe partout où la réduction est active, à la surface des noyaux, au voisinage des charbons dans le bain des scories et surtout dans les cheminées que l'escola fait avec le ringard au contrevent quand il donne la mine sous le vent. Il n'est pas magnétique ; il est le plus souvent d'un jaune serin , puis il. passe au brun noir, et, sans changer de nature, il se rapproche de la couleur des scories. S'il se forme au voisinage des charbons , il affecte presque toujours une teinte noirâtre. Par décantation il cristallise en prismes qui se rapportent au péridot, ainsi qu'il résulte des mesures que