Annales des Mines (1838, série 3, volume 13) [Image 258]

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FEUX D'AFFINERIE

flamme; qu'elle ne se brise par des variations brusques de température, ou par une bouffée d'air

froid; enfin, il s'y attachera vraisemblablement des matières entraînées par le vent de la tuyère,

qui se vitrifieront à sa superficie, qu'on n'en

pourra séparer que bien difficilement, et qui nuiront nécessairement au chauffage de l'air. Ces nouveaux feux d'affinerie ont dû être achevés, et peut-être ont été mis en activité, vers la fin de l'année dernière, 1837; je ne sais point quels sont les résultats qu'on en a obtenus; tout ce que je puis dire, c'est que l'on espérait , d'après ce qui a lieu à la forge de Laufen, réduire la consommation du charbon, qui est de sapin et très-médiocre,

à 10 ou ii pieds cubes, pour 5o kil, de fer en

barres. D'ailleurs, on ne comptait rien changer au travail ordinaire, qui consiste à affiner des loupes de 100 ou 120, 011 même 15o kil.; l'opération dure 3 heures, et quelquefois 4 heures. Le déchet est toujours très-faible, comme je l'ai dit ailleurs, et seulement de no pour o/o au plus. On sait que l'emploi de l'air chauffé a eu pour effet le plus ordinaire, dans l'affinage de la fonte, de ralentir l'opération, et quelquefois de diminuer le déchet, sans que la quantité de charbon ait été

augmentée; nous avons vu que dans les essais faits dans diverses forges du Hartz, comme dans les usines royales de la Silésie prussienne, il y

avait toujours eu une économie notable sur le charbon consommé pour fabriquer un quintal de fer.

Les résultats , rapportés précédemment de l'emploi de la vapeur d'eau avec l'air ordinaire, et pour concourir à l'affinage de la fonte dans un feu ordinaire à la forge de Silberaaler-Hammer

PERFECTIONNÉS.

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montrent que ce procédé a produit une diminution sensible dans la- quantité de charbon de bois qui

est consommée à l'ordinaire pour fabriquer un quintal de fer, lorsqu'on ne projette que de l'air dans le creuset d'affinerie.

Malheureusement on ne trouve dans le mémoire, dont ces faits sont extraits, qu'une simple indication de nombres, sans qu'il soit fait aucune mention des circonstances dans lesquelles les essais

ont eu lieu , sans aucun détail sur la manière dont

ils ont été conduits, sur leur durée, etc., toutes choses que l'importance du sujet fait nécessairement désirer. C'est en raison de cela, et pour préparer l'explication des effets que produit ou peut produire l'emploi de l'eau ou de la vapeur d'eau projetée ou introduite au milieu d'une masse de combus-

tible en ignition, ou bien mis en contact avec - un métal oxidable et plus ou moins carboné., tels

que la fonte de fer, l'acier et le fer doux, que nous avons cru devoir présenter l'extrait de deux mémoires qui se rapportent à cet objet ; l'un plus particulièrement à l'influence de l'eau sur la combustion du charbon ou du coke, l'autre à divers moyens de perfectionner l'affinage de la fonte et d'améliorer la qualité du fer forgé, y compris l'emploi de la vapeur d'eau. Si les considérations exposées dans le premier de ces mémoires sont justes, si les résultats des expériences qui y sont consignées sont exacts, il s'ensuit que l'emploi de la vapeur d'eau dans les foyers de combustion, en une certaine proportion et dans des circonstances convenables, augmen-

tera la quantité de chaleur qui s'en dégage, et contribuera à épargner le combustible dans la