Annales des Mines (1838, série 3, volume 13) [Image 248]

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NOTE SUR LES ACIERPRS , ETC.

Nous pouvons donc fabriquer pour 1.2.00.000 fr. d'acier par an, en ne dépensant que la moitié de charbon de bois que nous avons consommé jusqu'à présent, ou bien nous pourrons doubler le produit et porter le chiffre à 2.400.000 fr., si nous voulons employer la même quantité de combustible bois. Le département de l'Isère, qui était en retard de zoo à 3oo ans dans la métallurgie , a , depuis 1813, marché dans la ligne des progrès à pas de

géant. C'est dans son périmètre que l'air chaud dans les hauts-fourneaux a été essayé avec un brillant succès. On ne trouve plus de vestiges de ces formes antiques dans nos ateliers métallurgiques. La méthode bergamasque, la plus défectueuse de toutes, a résisté pendant 400 à 5oo.ans dans le Dauphiné , la Savoie et le Piémont. Aujourd'hui il n'en reste pas la moindre trace sur les , grâce au zèle et à la persévérives de rance des maltres de forges qui ont bien voulu suivre l'impulsion donnée par les ingénieurs depuis 18i I. Il se prépare encore d'autres succès métallurgiques relatifs au traitement d'un grand nombre de métaux. Les expériences que nous avons commencées nous donnent déjà des espérances, et nous comptons pouvoir les rendre publiques dans quelques mois.

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DEscraPTIoN De divers feux d'affinerie perfectionnés; Par M. GUENYVEAU , Ingénieur en chef el professeur de minéralurgie à l'École royale des mines de Paris.

L'affinage de la fonte avec le charbon de bois a reçu, dans ces derniers temps, divers perfectionnements qu'il importe de répandre, afin de les faire adopter dans les forges, et dans le but de voir substituer à nos anciens feux, les nouveaux fourneaux qui ont le mieux réussi. Le principal objet de ces perfectionnements a été (l'épargner du combustible; on y est parvenu par diverses dispositions; et, en les réunissant et

les faisant concourir à ce but, dans un même appareil tel que celui de Laufen, et des forges du grand duc de Bade, la quantité du charbon consommé pour fabriquer le fer en barres, a été diminuée de près de moitié. Nus avons déjà eu une occasion récente (i), d'indiquer les diverses améliorations que des essais

heureux ont fait adopter dans plusieurs usines à fer de la France et de l'Allemagne; nous en avons énuméré rtrois, dont le succès parait assuré dans tous les Cas, et pour toute espèce de fonte, et (1) illémoire sur l'état de la fabricationt'du fer et l'avenir des forges. Ann, des mines, 3e série Mem. XII, p. 259 et 467.