Annales des Mines (1837, série 3, volume 12) [Image 158]

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ÉTAT DE LA FABRICATION DU FER,

ET AVENIR DES FORGES.

ne put fondre que 9 pieds cubes de minerai, au lieu de 1 2 ; « mais il y avait toujours économie d'un quart sur la quantité de charbon qui aurait été consommée , si l'on avait employé la même quantité de bois, convertie préalablement en.

excellente qualité, et en travaillant à l'air -froid ;. mais on n'y trouva pas d'avantage, ainsi qu'on va

charbon. » Ainsi, ,par le fait même de l'emploi du bois en

nature, dans le fourneau dont ii s agit , la consommation du combustible végétal s'est trouvée

réduite d'un :quart; et, avec la même quantité

qui serait consommée par l'ancien procédé , ou peu t alimenter quatre fourneaux, au lieu de trois,. et fabriquer un quart de fonte en sus.

Sans prétendre qu'on doive s'arrêter à ces nombres, toujours plus ou moins incertains, à cause des supputations qu'on est obligé de faire pour réduire, par la pensée,le bois en charbon, on réciproquement, il semble qu'on ne peut s'em-

pêcher d'admettre qu'il y a eu une économie certaine de bois, dans le fourneau dont nous par-

le voir.

Le bois de Pinastre (wilde Mite), découpé en morceaux de 6 pouces de longueur et de pouce carré de section , fut chargé dans le fourneau , et, après divers tâtonnements , on put obtenir de la fonte grise, en consommant un volume de ce combustible plus que double de celui du charbon que l'on brûle ordinairement, pour obtenir la même quantité de fonte de même nature. Or, la carbonisation, en meule, de ce même

bois, produit plus de 5o pour ioo de charbon, mesurant an volume ; et les frais de cette opération sont moindres que ceux résultant du sciage et du fendage, des bûches: il faut encore ajouter un surcroît de dépenses pour le transport du bois à l'usine.

Ainsi, ces essais n'ont donné ni économie de combistible, ni diminution dans le prix de re-

lons.

vient de la fonte.

Des essais faits en 1833, dans les usines de la Silésie prussienne, à Mal:Tarie et à Creutzbourg, et dont j'ai rapporté ailleurs (1) les détails , d'après M. l'ingénieur des mines Gruner, montrèrent seulement la possibilité de l'aire de bonnes opérations de fonte, dans les hauts-fourneaux à fer ordinaires (2), et d'en obtenir des produits cf-une

il resterait à reconnaître quelle modification l'emploi de l'air chaud pourrait apporter aux résultats précédents (1), on a dû s'en occuper en 183i ; mais nous ne connaissons rien de ce qui a

Nouveaux procédés pour fabriquer la fonte et le

fer.

On a bien réussi, en Russie, pour le traitement

des minerais de cuivre, dans des fourneaux de forme quadrangulaire, où les bûches s'arrangeaient très-bien, etc.

été fait à cet égard, dans cette usine. (1) On observa, à l'air froid, que les Charges descendaient

plus rapidement qu'avec le charbon , et cela malgré la diminution que l'on crut devoir faire dans la pression du vent enfin , on reconnut que la température du fourneau était trop forte, dans la partie supérieure où le bois brûlait inutilement, tandis qu'elle était trop faible dans l'ouvrage, lorsqu'on ne forçait pas la charge en combustible. La chaleur fut tellement intense au gueulard , que les plaques qui s'y trouvent commençaient à se fondre.