Annales des Mines (1836, série 3, volume 10) [Image 204]

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AFFINAGE DU PLOMB ARGENTIFÈRE,

PAR CRISTALLISATION.

seulement, ayant une teneur moyenne de 8 onces d'argent par tonne, a été soumise directement à la coupellation et a produit 14.000 onces ou 3.962

l'on peut supposer moyennement dans la majeure partie des 20.000 autres tonnes, ou , sans cela, ce métal précieux resterait absolument sans valeur. Surie continent, et particulièrement en France, l'introduction de l'affinage par cristallisation me parait devoir produire des avantages encore plus tranchés , du moins toute proportion gardée relativement à l'importance des industries aujourd'hui

d'argent (i). En 1837, la production du plomb s'élèvera probablement à 4o.000 tonnes; la méthode nouvelle, qui sans doute sera alors kilotsur -

universellement adoptée, aura donc pour effet non-

seulement de réduire considérablement les frais d'affinage de 20.000 tonnes de plomb tenant audessus de 8 onces d'argent, mais encore de permettre l'extraction de 4 ou 6 onces d'argent, que disposé à communiquer libéralement au public les résultats de ses recherches : il évalue, ainsi qu'il suit, la production du plomb, en 1828, dans les divers districts des mines des ., îles britanniques.

Cumberland, et contrées limitrophes de Northumberland et Durham. . 22.000 ton. Principauté de Galles , surtout le 12. 000 Flintshire Yorkshire 4.7oo 3.uoo Derbyshire 2 009 Cornouailles et Devonshire li 800 Shropshire 1 000 5oo

Ecosse

Irlande et île de Man Total

47.000 ton.

(1) La production de l'argent dans les îles britanniques, en 1835 , peut être évaluée ainsi qu'il suit

Argent e,trait de

onees.

17 .5oo

tonnes de

plomb argent. ;tenant en moyenne 8

140 000 = 3.962 .onces par. tonne. Argent e?Ftrait de minerais d'argent proT-1.Pç44its é.xpl, en ComouailleS. 36.000 1.016 i-j6.000 = 4.981

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existantes. Si les galènes exploitées en France donnent des plombs beaucoup plus riches que ceux qu'on fabrique dans la plupart des autres mines de l'Europe, ce n'est pas que la France se trouve dans des conditions bien différentes de celles des autres contrées. L'état de choses actuel est dû uniquement à ce qu'on a négligé jusqu'ici, faute d'antécédents et de traditions convenables,

d'exploiter beaucoup de gîtes qui rentrent dans les conditions ordinaires et qui pourraient devenir fort lucratives. Mais rien n'est malheureusement plus difficile que d'établir une branche d'industrie dans une contrée où elle n'existe pas. Le propriétaire de la dernière exploitation qui se soit établie en France a dû déployer une persévérance infatigable et une continuité d'efforts, trop rare encore dans nos moeurs industrielles, pour établir enfin d'une manière sûre cette industrie dans les montagnes de l'Auvergne si riches cependant en minerais métalliques : sans cette persévérance, dont

le pays doit lui savoir gré, les tentatives de ce. genre eussent été discréditées pourlongtemps dans

une contrée appelée à devenir peut-être le Hartz de la France. Le faible développement d'une industrie, à un instant donné, même dans des circonstances supposées favorables, est encore un obstacle

à un plus grand progrès par d'autres causes qu'il