Annales des Mines (1836, série 3, volume 10) [Image 23]

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SFR LE FPOTTEMENT,

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doit les considérer que comme une sorte d'introduction à celles qui seront entreprises prochaine nient sur une plus grande échelle par une commission d'officiers d'artillerie. Pour pouvoir observer sur une certaine étendue la loi du mouvement de pénétration d'un projectile dans de la terre glaise, on s'est servi de terre de potier, délayée par une assez grande quantité

.d'eau pour la rendre assez molle. On a placé 6o kil. de cette terre dans une caisse, au-dessus 'de laquelle était suspendu le projectile à une hauteur déterminée. Le projectile b (fig.

) est muni d'une tige en fer rond bc, terminée par un anneau c,

moyen duquel on le suspend. Cette tige reçoit curseur cl, qu'on y fixe à l'aide d'une vis de pression selon la hauteur qu'on veut donner à la chute; à travers le curseur passe une vis e, à l'extrémité de laquelle est un pinceau chargé d'encre de Chine.

Le curseur à la forme d'une petite traverse qui glisse dans deux coulisses verticales mm, nn, afin que le pinceau ne s'éloigne jamais du plateau qui

doit recevoir sa trace. Ce plateau en cuivre au, garni d'un volant à ailettes ,reçoit le mouvement comme celui employé dans les expériences précédentes; sa vitesse uniforme est de un tour par o",8 ou o",9 selon les cas.

Quand on approche le style du plateau, il y décrit un cercle qu'on peut appeler cercle de dé-

part; puis , en laissant tomber le projectile, le style décrit une courbe 5, 10, 15 15o,...25o ( fig. 5), qui, dans la première partie, correspond au mouvement uniformément accéléré du projectile dans l'air, et dans la seconde, qui se l'accorde tangentiellement à la première, corres-

pond au mouvement de pénétration. Comme le style part du repos avec une vitesse nulle , la première portion de la courbe est à son origine tangente au cercle de départ. Lorsque le projectile a perdu toute la vitesse dont il était animé, le style

revenu au repos trace sur le plateau un cercle d'arrivée ; mais attendu que le ralentissement est graduel, la courbe. .de pénétration se raccorde 'tangentiellement avec ce cercle en un point qu'on ne peut déterminer que parie calcul, et après le relèvement total de l'expérience. On observera d'ailleurs que le projectile descendant verticalement, la ligne droite qu'il parcourt est nécessairement tangente au cercle décrit du centre du plateau, de manière à toucher la courbe du mouvement. Le relèvement des courbes s'effectue de la manière suivante Si on suppose d'abord que l'origine 0 (fig. 5)

soit connue, et si on mène la tangente 0 A au cercle de plus courte distance, cette droite sera la verticale suivant laquelle descend le projectile. Si alors on divise cette droite en parties égales de 5 millimètres en 5 millimètres pour les parties voisines de l'origine, et de centimètre en

centimètre pour les autres portions à partir de Orn,02, et que du centre C du plateau on décrive des cercles passant par ces divers points, on aura différents arcs interceptés entre cette droite et la courbe, lesquels arcs donnent la mesure des temps

employés par le projectile pour descendre jusqu'aux points correspondants de la verticale. On doit remarquer que l'on obtiendrait les mêmes cercles en prenant une droite quelconque tangente

au cercle de plus courte de distance et en la divisant comme la précédente; or, si on remarque