Annales des Mines (1836, série 3, volume 10) [Image 12]

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2? CAHEONISATION DE LA HOUILLE les trois premières chambres construites, ont empêché d'achever les neuf autres. Les douze fours marchent à cheminée ordinaire. Les fours qui paraissent convenir le mieux à la carbonisation des houilles grasses et dures, les seules que l'on puisse traiter avec bénéfices pour noir de fumée , ont 2', o de diamètre sur orn,8o

de hauteur de voûte ; leur charge est

d'environ 600 kilogrammes à carboniser en 24 heures. Ces fours(P/.//, fig. 1,2, 3,)se construisent à peu près comme les autres; seulement ils n'ont pas de cheminée au centre de la voûte, et pas

de galeries d'air. La cheminée ordinaire est

remplacée par quatre ouvertures ci, b, c, d, de 01%1_2 de côté, aboutissant à une galerie cf g

de om, 19,de côté qui se joint à un conduit de

con,24 de côté et de 2m,60 à 3"',3o de longueur aboutissant à la chambre de dépôt. Ce conduit, un

peu incliné, est porté sur une maçonnerie en voûte. Chaque four a sa chambre de dépôt, à la-

quelle il convient de donner environ 2m,6o de largeur, 5 mètres de hauteur et 13 mètres de longueur. Elle est voûtée, et porte à son extrémité une cheminée de olu,Il de côté. Par économie, deux chambres voisines ont un mur

mitoyen sur lequel leurs deux voûtes s'appuient.

Une construction de ce genre coûte environ 7oo francs par chambre. Sur le derrière de chaque

chambre est une porte voûtée p que l'on ferme hermétiquement à chaque opération avec des briques et de l'argile, et par laquelle on recueille le noir à des intervalles qui varient suivant la saison. En été on l'enlève seulement tous les mois, et en hiver dans les temps de grand vent toutes les semaines, dans la crainte que l'air en

A SAINT-ETIENNE.

pénétrant dans la chambre n'y mette le feu et ne cause de grandes pertes. Le même four pourrait servir à traiter ainsi séparément des houilles grasses et dures pour coke et noir de fumée , et des houilles tendres pour coke seulement. Il suffirait de donner au four une galerie d'air comme à l'ordinaire, laquelle serait bouchée hermétiquement lors du traitement des houilles dures. Au lieu de 600 kilog. on porterait la charge en houille tendre à 800 kilogramm. pour 24 heures, ou à 1.200 kilog. pour 48 heures. Cependant, si on se trouvait ainsi ,dans le cas de carboniser des houilles des deux espèces, il vaudrait mieux se servir d'un four un peu plus grand, tel que celui de Mons ( no 5, Iertabl.,p. 6), et augmenter les charges précédentes d'un sixième. Dans les trois fabriques de Firminy, de Rive-

de-Gier et de Saint-Etienne , on a fabriqué en 1835 environ 140 balles de noir par mois, ou 84.000 kilog. dans l'année.

Goudron et huile ernpyreurnatique. Ces deux substances sont le produit de la distillation de la houille. A cet effet, la carbonisation

, s opere dans deux fours superposés (fig. 4). L'un d'eux sert de'cornue et est chauffé par la carbonisation du four inférieur, laquelle a lieu soit pour coke et noir de fumée, soit seulement pour coke.

La voûte qui sépare les deux fours n'a que

0106 de hauteur et 0m,23 de flèche. Le four à goudron a 2 mètres de diamètre et orn,65 de hauteur. La sole est beaucoup plus inclinée que

dans les fours ordinaires pour faciliter le défournement. Les matières volatiles s'échappent par