Annales des Mines (1836, série 3, volume 9) [Image 22]

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44 TRAITEMENT DES MINERAIS AUTIOARGENT.

avec les minerais les plus riches, afin de pouvoir immédiatement recharger les mattes produites. La consommation en charbon est très-variable dans cette opération ; car elle dépend du plus ou moins grand nombre de répétitions que l'on fait subir aux mattes. ordinairement 13o consbnimation A Scharnowitz , on bride de minerais, et à Neusohl en ioo quintaux combustible. niaasspar 200 maass. La perte en plomb est de 15 à 20 et la perte Perte en plomb. en argent de 5 à 6 , en comptant comme perte l'argent qui a passé dans les scories. La perte en plomb doit paraître très-grande, si l'on songe que ce métal, n'étant en contact ni avec l'air ni avec les scories, ne peut éprouver aucune oxidation scorification. D'un autre côté,la proportion de suiCauses de cette fure d'argent décomposé par le plomb est si faible, perte que la quantité de sulfure de plomb , ainsi formée, est insignifiante; la perte ne peut donc être expliquée qu'en admettant la formation d'un soussulfure multiple de fer, cuivre et plomb, au préjudice du protosulfure de fer et de cuivre déjà renfermé clans la matte. Il est probable que cette perte serait moindre si l'on pouvait remplacer le plomb par de la li large , comme l'a proposé M. Berthier ; mais ,dans le creuset de percée , la température serait vraisemblablement trop faible. Nous verrons plus bas, en parlant du nouveau.

mode de traitement , qu'un essai semblable a pleinement réussi, mais dans l'avant-creuset, et non dans le creuset de percée.

La fonte crue etla fonte d'imbibition constituent Opérations accessoires les deux principales opérations de l'ancien traitetlu traitement.

ment hongrois, comme la fonte crue et la fonte au plomb caractérisent la méthode de fondage saxon-

DANS LA BASSEHONGRIE.

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ne. Les autres opérations ne sont qu'accessoires, et se retrouvent plus ou moins dans tous les trai-

tements des minerais de plomb argentifères et cuivreux ; je me contenterai donc de les passer très-rapidement en revue. La fonte d'imbibition produit desplombs riches et des maltes cuiereu.ses encore très-argentifères; de là deux séries d'opérations. Les mattes subissent une nouvelle désargentation , et pour y concentrer le cuivre le plus possible on les grille d'abord assez fortement. L'oxide de fer formé par le grillage nécessite l'addition de quartz ; mais au lieu de quartz pur on prend des minerais d'argent pauvres et très-quartzeux. L'opération est au reste conduite comme une fonte d'imbibition ordinaire ; la désargentation s'opère par du plomb fondu dans le creuset de percée. Sur oo quintaux de minerais de 3 à 4 loths d'argent et très-pauvres en or, on prend 120 quintaux de mattes grillées à 3 ou 4 feux.,Sur i quintal de minerai on compte de 3o à 5o livres de plomb. La production journalière et la consommation en charbon sont peu différentes des éléments semblables de la fonte d'imbibition. Les pertes en argent et en plomb sont aussi à peu près les mêmes. Les scories produites sont retraitées à la fonte crue. Le plomb riche est coupellé avec celui de la fonte d'imbibition. Les mates obtenues forment à peu près les 19,5o des mattes du lit de fusion ; on les retraite jusqu'à ce qu'elles renferment plus de 36 .`-'0 de cui-

vre. Ces mattes contiennent encore 8 à 12 loths d'argent; on voit par-là que le procédé de désargen ta tien est loin d'être parfait: mais aussi l'ancien procédé hongrois a moins en vue une désargentalion complète des mattes cuivreuses qu'une désar-

Fonte des mattes ( Lecluiterch stechen).