Annales des Mines (1835, série 3, volume 8) [Image 210]

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EMPLOI DES COMBUSTIBLES

Labarre proposaient à la compagnie d'Alais ployer pour alimenter leurs hauts-fourneaux (r); ils ont appliqué ce procédé à un cubilot que j'ai vu en expérience ( en 1832 ou i833) et qui donnait de mauvais résultats. La projection de la vapeur ( sans doute mêlée avec de l'air) a été essayée , dans les hauts-four-

neaux, en Angleterre, il y a peut-être 3o ans,

DANS LES HAUTS-FOURNEAUX.

417 tions et dispositions prises pour s'opposer à l'oxi-

dation du ler réduit, et à la décarburation de la fonte, à son passage devant la tuyère. Cet emploi de la vapeur d'eau me paraît si visiblement et si directement contraire à toutes les idées reçues, que je l'ai vivement combattu et repoussé dans une note rédigée à l'occasion de l'expérience de M. Labarre , et qui a été remise à la

ainsi qu'on l'apprend par un article des Annales

mais le fourdes arts et manufactures d '

neau marcha rapidement à une extinction complète. Quoi qu'il en soit des essais que l'on peut toujours supposer avoir été mal faits, lorsqu'on n'en

compagnie des mines et fonderies d'Alais, par M. l'inspecteur-général Beaunier. Je ne m'at-

connaît pas les détails, il paraît cependant opposé à toute vraisemblance de succès d'introduire de la vapeur d'eau (composé très oxidant, mais quine peut produire beaucoup de chaleur en se décomposant

culière ou nouvelle.

sur le charbon) dans l'ouvrage d'un fourneau où se trouve du fer récemment réduit, élevé à une

haute température, et que l'on veut combiner avec le carbone ou conserver à l'état de fonte: n'est-il pas évident que toute la vapeur d'eau qui échappera. à la décomposition par le charbon ,aux environs de la tuyère ( et ce seTa toujours une forte proportion), s'élèvera dans l'ouvrage, et en se portant sur le fer réduit ou sur la fonte déjà for-

tendais pas à le voir reproduire un jour, et

surtout par l'auteur du Memoire sur l'emploi du combustible dans les hauts-fourneaux, qui ne l'a d'ailleurs appuyé d'aucune observation partiL'auteur indique l'emploi de l'air chauffé projeté sur les minerais et les mattes sulfureuses, comme devant être avantageux lorsqu'il s'agit d'en

opérer le grillage : je pense que le mélange dela vapeur d'eau sera là bien à sa place, et que les moyens de le projeter tout échauffé, tels que je les ai indiqués, promettent un plein succès dans l'exécution.

mée, l'oxidera et détruira ce qui aura été fait précédemment pour séparer le fer métallique de ses minerais? La présence de la vapeur dans f ouvrage annulerait donc l'effet de toutes les précau(1) Ils ne considéraient que l'air introduit, sans s'inquiéter de l'effet que pourrait produire la vapeur d'eau.

Tome VIII, 1835.