Annales des Mines (1835, série 3, volume 8) [Image 205]

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MACHINES A COLONNE

ETC.'

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procédé, en remplacement des pistons cannelés (i), est nécessaire pour les machines à grandes vitesses, celles de rotation par exemple , surtout quand la chute est haute. 31e me suis déjà occupé

de ce double problème, dont je poursuivrai la solution avec d'autant plus d'ardeur qu'alors seu-

lement mon travail d'Huelgoat pourra devenir fertile en heureuses conséquences pour l'industrie

nationale, et que je pourrai me féliciter d'avoir le premier introduit en France l'usage des ma-

OBSERVATIONS Sur quelques passages d'un mémoire intitulé de l'Emploi dés combustibles dans les hautsfourneaux, inséré dans les Annales de chimie et de physiqu..e, tome LIX,p. 264 (i835). Par M. GUENYVEAU , ingénieur en chef des mines.

chines à colonne d'eau. (1) Je n'ai pas prétendu préconiser les pistons cannelés d'une manière absolue ; je pense au contraire qu'il peut y avoir d'autres manières de satisfaire au principe sur lequel repose tout bon système de régulation , à savoir que les orifices et les vitesses d'écoulement diminueront par degrés insensibles jusqu'à zéro, vers la fin de la course du piston moteur. Ainsi un piston sans cannelures, qui tout près de la fin de sa course ferait un temps d'arrêt ou se mouvrait avec une très petite vitesse, pourrait également offrir les avantages énoncés ci-dessus. Il n'y aurait pas non plus de chocs si le régulateur se mouvait très lentement ; mais cette excessive lenteur serait elle-même un inconvénient grave dans le plus.grand nombre de cas. On pourrait peutêtre aussi amortir la force vive de la colonne de chute avec une régulation rapide, en donnant issue, au moment de

/a clôture, à une certaine quantité d'eau, par on orifice ad hoc, muni d'un robinet, qui serait mené par la machine. Cet orifice, qui à la vérité tend à diminrier l'effet utile , donnera peut-être le moyen de construire des machines simples marchant à grandes vitesses, et propres par conséquent aux nombreuses applications qui demandent un mouvement de rotation.

Personne, jë pense, n'est disposé à nier l'utilité de la critique exercée sur les théories et les assertions de toute espèce qui sont émises chaque jour dans le butrifflujours louable d'expliquer les phénomènes encore si obscurs des procédés métallurgiques, et d'éclairer la marche des hommes voués à la pratique. Toutefois, il est évident que la première condition à remplir lorsqu'on se lance dans cette voie, c'est de bien connaître les phénomènes

dont on s'occupe, et de bien comprendre les opinions que l'on veut réfuter. Nous tâcherons de ne pas oublier ces principes dans l'examen auquel mais allons nous livrer, après

avoir repoussé une attaque que l'auteur se serait épargnée s'il avait procédé avec plus de réflexion. Je lis, page 274 du Mémoire sur l'emploi des combustibles : « En proposant de supprimer la cuve des hauts-fourneaux, on a sans doute pensé que ce serait un moyen de diminuer la consommation du combustible , parce qu'apparemment on a supposé qu'il s'en brûle d'autant plus que les four-

neaux ont plus de capacité ; mais cette supposition est une erreur. » Cette supposition, passable