Annales des Mines (1835, série 3, volume 8) [Image 121]

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DE LA DRÉELITE.

DESCRIPTION

Au chalumeau elle est fusible en un verre blanc et huileux, lequel se colore en bleu par le nitrate de potasse. Mise en digestion dans l'acide muriatique, elle fait d'abord une légère effervescence , puis elle se dissout en partie lorsqu'on fait bouillir la liqueur -

pendant une heure. Cette substance est en petits cristaux disséminés à la surface et dans les couches d'une roche quart--

zeuse mêlée de parties feldspathiques altérées, qui paraît être de rarkose. J'ai fait deux analyses de la dréelite , l'une sur 0gr.,52o de matière, l'autre sur o5t.,265. J'ai employé le même procédé; seulement dans le premier j'ai cherché si cette substance contenait de l'eau , tandis que dans la seconde j'ai traité immé-

diatement le minéral en poudre par de l'acide muriatique concentré. Je vais donner quelques détails sur la première analyse. Les 0gr.,520, calcinés dans un petit tube de verre à la chaleur d'une lampe à l'esprit de vin,ont perdu

0,0.12. Quelques gouttelettes d'eau qui se sont condensées sur le tube ont prouvé que cette légère

perte était due réellement à de l'eau. J'ai ensuite traité le minéral par de l'acide muviatique concentré ; après une heure d'ébullition, la substance paraissait complétement attaquée, et le résidu insoluble se déposait avec une grande facilité. J'ai séparé la liqueur du résidu et je l'ai évaporée : à mesure que le liquide se réduisait, j'ai remarqué qu'il se formait à sa surface de petites paillettes brillantes, devenues assez abondantes quand la liqueur a été complétement évaporée; examinées à la loupe, ces paillettes avaient -la forme du gypse, ce qui m'a indiqué que la sub-

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stance contenait du sulfate de chaux. j'ai aldrs repris par l'eau et j'ai séparé d'une part de la silice,

et une nouvelle liqueur dans laquelle j'ai obtenu successivement 0gr.,T26 de sulfate de baryte correspondant à ,o423 d'acide sulfurique. ,o125 d'alumine. 01°5 de carbonate de chaux contenant ,o623 de chaux.

Le premier résidu pouvant contenir de la silice gélatineuse , je l'ai fait bouillir avec de la potasse caustique, et j'ai recueilli effectivement par ce procédé une certaine quantité de silice qui, réunie à celle obtenue précédemment, a donné un total de silice de o,o5o5. Quelques essais m'ayant appris que la dréelite

contient une quantité très notable de sulfate de baryte , j'ai traité le résidu par du carbonate de potasse pur, et j'ai transformé le sulfate de baryte en carbonate de baryte, tandis qu'il s'est formé du sulfate de potasse. La quantité de sulfate de baryte produite par le sulfate de potasse, et celle résultante du carbonate de baryte ayant présenté des différences notables, je croyais le sulfate de baryte mélangé d'une autre substance; mais la seconde analyse m'a prouvé que cette différence provenait de ce que la potasse caustique que j'avais

employée pour dissoudre la silice contenait une petite quantité de carbonate qui avait décomposé une certaine portion du sulfate de baryte formant le résidu. J'ai obtenu dans cette dernière opération 0,3210 de sulfate de baryte. rai annoncé que dans la seconde analyse j'ai fondu la dréelite réduite en poudre sans l'avoir calcinée ; j'ai fait cette opération à froid, circon,