Annales des Mines (1835, série 3, volume 8) [Image 109]

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EMPLOI DE L'APPAREIL CABROL 214 pour chaque appareil que 15 tonnes de fonte. Il en coûtera pour chacun 2 à 3.000 fr. en frais de moulage , d'ajustage, revêtemens , maçonnerie, pose, etc., en sorte que pour les deux la dépense sera de 5 à 6000 fr. , plus 3o tonnes de fonte, dont le prix variera suivant les localités. Pour les fourneaux au charbon de bois, d'après les dessins qui m'ont été communiqués, l'appareil se composera d'une seule caisse de i mètre de

côté, pouvant exiger 5 à 6 tonnes de fonte ; la plupart des pièces pourront également être moulées à découvert, et les frais accessoires seront beaucoup moins considérables. Dans l'appareil d'Alais , la combustion était très vive et la houille complétement brûlée ; celle qu'on employait était en fragmens de la grosseur d'un oeuf au plus ; elle provenait de Rochebelle. On a essayé aussile charbon de bois; le 27 février, 1.952 kil. ont remplacé 2.300 kil. de houille. On

conçoit d'ailleurs que tout combustible peut y être employé.

J'ai cherché à me rendre compte de la quantité d'air décomposé par cet appareil : on se rappel-

lera qu'il recevait par minute 8o mètres cubes d'air à Io° et orn,76 de pression, ce qui revient à: 77", o d'air ramené à zéro. L'appareil consomme 2.400 kil. de houille par jour de 22 heures ; I kil. de houille exige . pour sa combustion complète, 21,234 d'oxigène à zéro et orn,76 de pression, lesquels se trouvent dans 7m.e.,438 d'air

( Peclet , tome I , page 220). Les 2.400 kil. de houille décomposeront donc : 7,438 x 2.400 17.851 mètres cubes d'air. La quantité qui traverse l'appareil dans le même temps est de

77"", o x 60 X 22

101.772 mètres cubes;

DANS LES HACTS-POURNEAUX D'ALAIS.

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ainsi la quantité d'air décomposé est de 17,5 p. i oo , ou un peu plus d'un sixième de l'air lancé. La portion, ainsi décomposée, est nécessairement formée d'eau, d'acide carbonique, d'un peu d'acide sulfiireux et d'azote.

Il me reste à comparer les résultats de cet appareil avec ceux des appareils anglais fonctionnant soit en France, soit en Angleterre ; je me servirai, pour faire ce rapprochement, des données four-

nies par M. Dufrénoy, et plus récemment, par M. Guenyveau , dans leurs mémoires qui sont in-

sérés aux Annales des mines (1). Je les ai réunis, avec ceux du tableau n° 2, dans le tableau n° 4, inséré à la page suivante.

Il résulte, comme on va le voir, des élémens de ce tableau qu'à Alais , avec du coke seul, on en

a consommé, dans le haut-fourneau , 1.343 par

i.000 de fonte, tandis qu'à la Voulte il n'en a

fallu que 1.250, à Terre-Noire 1.3oo , à Vienne 1.35o. Il est vrai que dans les usines étrangères, cette consommation s'est élevée de 1.625 à 2.000, pour produire de la fonte de moulage en général. On voit encore qu'à Mais, avec un mélange de houille et coke, la consommation du combustible, évalué à ce dernier état, a été réduite à 1.129; niais dans les usines d'Ecosse, à la Clyde et à Cal-

der, où l'on fond à la houille crue sans coke, on n'a consommé par i .000 de fonte que 902 à 965 de combustible évalué en coke. Dans d'autres, au contraire, celles de Codnor-Park et Butterley, , cette consommation s'élève à 1.749 et 1.856. (1) Tome IV, i833, 3e série ; et tome VII, i835, id.