Annales des Mines (1835, série 3, volume 8) [Image 101]

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JI

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EMPLOI DE L'APPAREIL cApa0t,

mois de 1833 , parce que c'était vers l'époque de sa. mise en feu, qu'on y ménageait beaucoup le vent, que par suite les produits en étaient faibles, et la consommation en coke de plus de trois parties pour une de fonte. On conçoit que les resut: tats obtenus dans cette période toute exceptionnelle ne peuvent être mis en parallèle avec ceux du fourneau if. 1, pendant deux années consécutives. Le nu. 2 n'ayant marché en 1834 au coke seul que pendant donze jours en mai., on a cru inutile d'en faire mention. Ayant de comparer ces résultats. à ceux qui ont été obtenus par l'appareil Cabrol , il convient de faire connaître les circonstances défavorables au milieu desquelles les expériences ont eu lieu, et l'état dans lequel se trouvait à cette époque le fourneau re 2. Ainsi qu'on Va dit plus haut, ce fourneau a presque constamment marché avec un mélange de houille et de coke et avec peu de veut; la température n'y a jamais été très élevée. Après l'avoir bouché le 12 mai i834, on se borna à y faire des grilles de temps en temps, et à Ventretenir aux deux tiers plein avec des débris et rebuts de menu

coke, jusqu'au ii janvier f835, époque à la-

quelle on le remit en activité peur les épreuves. était donc très froid, les p4rOiS de 1 ouyrage et des étalages étaient garnies de matières à demi

fondues.De plus,' e coke,mis en approvisionnement depuis fort long-temps, était fp, 4 plus mauyaise qualité; les pluies et les inondations auxquelleset il avait été exposé l'avaient imprégné de terre r,à1pit en strès-petits fragmens. Ji avait d'ailleurs à dé.été fabriqué avec de la houille très nerveuse,

fit do meilleure, en sorte qu'il n'était guère

DANS LES HAVTS-FQUIINEAUX D'ALATs.

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propre à rechaufrpr un fourneau refroidi par un si long chômage, et ne pouvait supporter une grande quantité de minerai. Cependant on n'en avait pas d'autre , et force fut de l'employer. Du 12 Ou 22 janvier 183.5 , on roula l'air froid d'abord ; la charge en minerai fut portée 4 2!70

pour 3oo de coke, mais on s aperçut bientôt qu'elle était trop forte; et..vers le 17 janvier elle fut

reiite à 220 Ml MIdgré cette forte diminution, le fourneau continua à se refroidir, l'ouvrage et les tuyères s'encombrèrent de plus en plus de matières durcies, le vent pénétrait difficilement au travers et refoulait la flamme par la trope. Les attaChemens formés aux tuyères étaient durs , qu'ils résistaient à tous les efforts !ellement

pour les rompre ; ils se prolongeaient dans l'intérieur jusqu'à se toucher , et l'on fut obligé, pour continuer le travail, de remonter les tuyères à un pied au-dessus de leur place ordinaire.

L'état de fourneau était des plus inquiétans; mon avis était de réduire encore fa charge en mi-

nerai, et de n'essayer les appareils que lorsqu'if serait réchauffé.

Mais l'approvisionnement on combustible était Port limité; M. Cabrol ,se 'croyant assuré, d'après les expériences qu'il avait déjà faites, soit eu four-

neau .de Clièyres, soit à Mais., de LI nuisemee calorifique de son appareil, etgreignant d'ailleurs de manquer trop tôt de cornbwtible , .se décida 'a le mettre en activité dans des circonstances aussi défavo rabl es.

Les foyers furent allumés et fonctionnèrent à dater du 23 janvier jusqu'au 28 février suivant ; la machine donnait 8 coups , et produisait toujours 8o mètres cube4 par minute. Comme il n exis,