Annales des Mines (1835, série 3, volume 8) [Image 47]

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EMPLOI DE L'AIR CHAUD 91 contact avec une plus grande quantité de charbon'

que cela n'aurait lieu s'il potivait servir immédiatement à l'alimentation des substances combustibles, mais encore qu'il peut arriver qu'une partie. de cet oxigène s'échappe sans avoir servi, comme cela a lieu sans exception dans tous les fourneaux en général. L'air chaud au contraire qui, à son entrée dans le fourneau , possède la température convenable pour la combustion ,la détermine avec une grande intensité. La chaleur se trouve alors concentrée eafiS des limites très resserrées et elle est même considérablement augmentée, parce que l'azote

qui résulte de la combustion en absorbe une

beaucoup moindre quantité. Si donc la condition du fourneau est de produire la plus haute température possible , il est évident qu'il faut y employer l'air échauffé de préférence à l'air froid : et c'est d'autant plus le cas.pour les hauts-fourneaux que tout l'oxigène qui s'élève du creuset sans avoir été consommé, se trouvant en contact dans toute la hauteur avec du charbon

incandescent, il en résulte nécessairement une, consommation considérable de combustible dépensé en pure perte. Cette théorie se trouve con- . firmée par les observations suivantes faites en grand. Dans un cubilot oùrair froid avait été remplacé par de l'air échauffé , la tuyère devint très brillante; on ne voyait plus passer sous le vent de morceaux de fonte imparfaitement fondus, comme cela ar-

rivait souvent avec l'air froid; au contraire, la fonte tombait sous forme d'une pluie formée de gouttelettes brillantes : elle était grise, à cassure grenue et fine, et très propre au moulage. Les

DANS LES USINES A FER.

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produits obtenus jusque là avec l'air

froid étaient

moins propres au moulage et se rapprochaient davantage de la fonte mêlée ; le déchet était aussi qu'avec l'air chaud. une fois plus considérable indiquent assez que, dans Tous ces phénomènes du fourneau le nouveau mode, la température

élevée, et que l'oxigène de était considérablementtotalité, presqu'a son entrée l'air se consommait en dans le fourneau. Dans le travail à l'air chaud, la quantité de graaugmentée, que pendant le

phite est tellement puisement de la fonte, ou même aussitôt que la a couche de laitier qui se trouve dans l'avant-foyer dehors courant d'air projette au été enlevée, le les des écailles de graphite, qui recouvrent tous Ce graphite provient, comme objets environnans. de la masse on pouvait facilement s'en assurer, la haute il parait donc qu'a de fonte en fusion; l'emploi de fourneau résultant de température du combine avec une quantité l'air chaud, le fer se qu'il abandonne de charbon plus considérable, refroidissant, et qui se ensuite en partie en se sel qui cristallines comme un sépare en écailles se précipite de sa dissolution dans l'eau.été faites De toutes les observations qui ont soit dans les cubilots , soit dans les hauts-fourles neaux, il résulte qu'en employant l'air chaud qu'en charges descendent plus lentement, ou

d'autres termes, pendant le même temps il se brûle une moins grande quantité de charbon, nonobstant la plus grande élévation de la températurc, et quoique l'air soit lancé dans le fourneau en même quantité et à la même pression.

Nous avions été conduits à la même conclusion par nos recherches en petit, ainsi que nous Pavons