Annales des Mines (1835, série 3, volume 7) [Image 305]

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PERFECTIONNEMENS DÉ LA F0NE

DU MINERAI DE FER EN aussiE.

Actuellement, 18 fonderies de l'Oural, depuis

marche, on n'a également obtenu aucune économie par l'emploi de l'air chaud. L'air chaud n'a jusqu'à ce jour présenté de résultats avantageux que dans les hauts-fourneaux qui comme en Ecosse dépensaient une quanthé trop considérable de charbon. Les descriptions données de ces hauts-fourneaux ne font pas bien

86 8o 6 ,

économisent

annuellement plus

de

-262.5ôo archines cubes de charbon de bois ( l'archine cube étant égale à 0,559 de métre cube ).

Le moyen par. lequel on est parvenu à obtenir ces résultats dans les hauts-fourneaux de Russie, est très simple, et n'exige ni frais ni appareils particuliers : on peut les constater en très peu de temps, en suivant la marche d'un de ces hauts-fourneaux. Ce moyen consiste à détermi-ter rigoureusement la quantité et la pression de l'air qui doit alimenter le fourneau ; et on arrive aux proportions les plus convenables, en faisant varier le diamètre des buses, et la pression au manomètre; cette dernière devant être d'autant plus grande que les diamètres des buses sont plus petits. Du reste, la diminution dela buse a des limites, qu'il faut connaître pour chaque fourneau. La construction des manomètres doit être d'une exactitude parhiite. On doit en placer deux à chaque fourneau , l'un près du régulateur de la machine Loufilante, et l'autre près de la tuyère. Les résultats obtenus par cette observation des

manomètres, et par les chaugemens des buses, sont plus avantageux que tous ceux qu'on a obtenus jusqu'à présent par l'emploi de l'air dia ud ; et comme ce procédé ne demande ni construction d'appareils, ni frais qui augmentent la valeur de la fonte, il est préféré à l'usage de l'air chaud,

qui par cette raison n'a pas encore reçu d'application en. Russie. Dans les hauts - fourneaux d'Angleterre, connus pour la perfection de leur

apercevoir la cause de cette dépense considérable (1); mais il est présumable qu'elle tenait à la trop grande quantité d'air lancé dans ces fourneaux. Dans le travail de M. Dufrénoy, ,on voit que, dans une des usines de l'Ecosse, la quantité d'air lancée, qui était de 3,5oo pieds cubes par minute, fut diminuée jusqu'à 2,627 pieds cubes quand il fut chauffé à :322° centigrades. si

Il est à désirer, pour éclairer une question intéressante pour le travail- du fer, que les.

propriétaires des usines qui ont recours à l'emploi

die l'air chaud fassent des observations comparatives sur la quantité d'air lancé , quand il est, chauffé et quand il est froid. Pour démontrer l'influence utile de la diminution dans le diamètre des buses, je citerai un exemple pris à l'usine de Soumboul, appartenant à M. Fok, où déjà, depuis sept ans, on fond directement les minerais avec du bois. En 83 o , lors de la mise en feu du fourneau,

on employa une buse ronde de deux pouces de diamètre. Les charges, comme à l'ordinaire, se composaient de 3 archines cubes de bois, et de 1°6 pouds de minerais. La descente des charges était très rapide, il en passait jusqu'à 5o en 24 (I) Très souvent ces hauts- fourneaux manquent de manomètres, ou n'en ont que de très imparfaits.