Annales des Mines (1835, série 3, volume 7) [Image 300]

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5LI,FURE DOUBLE

D'ANTIMOINE ET DE PLOMB.

l'attaque très facilement, .et il se forme un dépôt d'antimoniate ou d'antimonite de plomb. L'acide muriatique concentré et bouillant la dissout complétement, en donnant lieu à un dégagement d'hydrogène sulfuré : il reste un résidu de

acide antimonieux. Le poids de cette substance a donné celui de l'antimoine. Les sulfures de plomb, de fer et de cuivre ont été traités par l'acide muriatique, qui les a redis-

quartz et de pyrite. La liqueur ne contient que du plomb, de l'antimoine et un peu de fer et de cuivre.

Pour faire l'analyse de cette substance, on l'a réduite en poudre très fine et on l'a traitée par muriatique concentré et bouillant dans une cornue, afin de pouvoir recueillir le chlorure qui aurait pu se volatiliser; toutefois, le recipient adapté à la cornue ne contenait rien. On a ajouté à la liqueur de l'acide tartrique, et, après l'avoir étendue d'eau, on l'a filtrée pour séparer la gangue; celle-ci a été séchée, pesée et analysée par l'eau régale.

La liqueur muriatique a d'abord été rapprochée, puis sursaturée par l'ammoniaque; après quoi, on y- a versé un excès d'hydrosulfate, et on a

laissé digérer le tout pendant plusieurs jours à une douce chaleur. On a filtré pour séparer les sulfures insolubles-de plomb, de fer et de cuivre.

La dissolution hydrosulfatée contenant l'antimoine a été sursaturée par l'acide acétique, et soumise à l'ébullition; le sulfure d'antimoine qui

s'en est séparé a été filtré et séché, puis on l'a traité par l'acide muriatique concentré, qui a dissout le sulfure en dégageant de l'hydrogène sulfuré, et en laissant lé soufre mêlé au sulfure; la liqueur muriatique évaporée à sec avec un excès d'acide nitrique a donné de l'acide antimonique qu'on a chauffé au rouge et transformé ainsi en

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sous à l'état de chlorures; on a évaporé à sec et repris par l'alcool , qui a séparé le chlorure de plomb insoluble des deux autres chlorures., La dissolution alcoolique de ces deux derniers a été évaporée et reprise par l'eau, et on en a séparé le fer par l'ammoniaque en excès; enfin, la dissolution ammoniacale de cuivre, évaporée à sec, a laissé ce dernier métal à l'état d'oxide.

Pour doser le soufre, on a fondu une partie de la matière porphyrisee aveç 3 parties de nitre et 4 de carbonate de potasse (la quantité de carbonate employée est assez considérable, mais elle a été nécessaire pour empêcher toute déflagration).

Le tout a été délayé dans l'eau et sursaturé par l'acide nitrique. Cet acide da produit aucun dépôt d'acide antimonique , et par conséquent la li-

queur ne renfermait pas d'antimoniate de potasse. La liqueur acide a été précipitée par le muriate de baryte le sulfate de baryte obtenu a donné le soufre. Ce soufre représente à la fois celui de

la gangue et celui du minéral; mais on connaît le poil du premier par l'analyse de la gangue ; on peut en déduire le soufre de la combinaison. La liqueur, d'où l'on a séparé le sulfate de haryte, a été sursaturée par l'ammoniaque caustique, mais n'a donné aucun précipité; d'où il faut conclure que la substance ne renferme pas d'arsenic. La matière insoluble dans l'eau , et consistant

principalement en antimoniate de plomb, a traitée par l'acide muriatique concentré et bouillant, qui l'a dissoute en totalité ; .puis on l'a analy,