Annales des Mines (1835, série 3, volume 7) [Image 239]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

456

EXTRAITS.

L'oxidation de l'arsenic, du plomb et du

zinc, n'a lieu que par l'influence de l'eau contenue dans l'air atmosphérique ; l'eau n'entre point en combinaison, elle ne sert que de véhicule à l'oxigène dé l'air. L'air est-il saturé de vapeur d'eau., les suboxides des métaux précédens se forment

très rapidement, surtout à une température un peu élevée. L'arsenic métallique pulvérisé est

oxidé en quelques heures à 3o ou 4o centigr. Le cuivre, le bismuth, le zinc, le cadmium , le nickel, la manganèse et le fer luimême, ne sont pas oxidés du tout dans un air sa-

turé d'humidité, et leur éclat métallique n'éprouve pas d'altération. Au contact de l'air et de l'eau liquide J'arsenic est changé en acide arsenique; le plomb, le zinc et le fer en hydrates. Le plomb métallique est oxidé très facilement, et presque instantanément par l'eau aérée, mais non par l'eau privée d'air, ni par l'eau contenant des acides, des alcalis, ou des sels en quantité infiniment petite. 7 1.,S'ur l'emploi des SELS INSOLUBLES comme moyen

de séparation dans l'analyse chimique : par

M. Horace Demarçay. (An. de Ch. Tome 55, 398.) Les carbonates de baryte, de strontiane, de chaux et de magnésie, précipitent de leurs dissolutions un certain nombre d'oxides , et ne précipitent pas les autres ; d'où il suit qu'on peut les employer comme agens séparateurs dans l'analyse chimique. Mais le carbonate de baryte est évidemment bien préférable à tous les autres; car on se débarrasse

457

sans difficulté de la baryte qui s'introduit dans la dissolution au moyen de l'acide sulfurique, et on sépare l'oxide précipité de l'excès de carbonate de baryte employé à l'aide du même acide. Les carbonates de baryte, de strontiane , de chaux et de magnésie, précipitent à froid de leurs dissolutions le peroxide de fer,l'oxide de bismuth, Voxide d'antimoine, le peroxide d'étain, et les oxides de mercure et de chrôme , et ne précipitent pas les protoxides de fer et de manganèse, les oxicles de cobalt, de nickel, d'étain et de cérium, le deutoxide de cuivre, et les oxides de zinc et de

plomb.

A une température. supérieure à 600 les carbonates des quatre terres alcalines précipitent les oxides de manganèse, de cobalt, de nickel, de cuivre et de zinc les deux derniers avant les autres, et l'oxide de manganèse le dernier. Les oxides électro-positifs sans exception, ainsi que les carbonates et phosphates de ba-

ryte, de chaux, de strontiane, de zinc, etc.

sont solubles dans une dissolution bouillante de sel ammoniac en chassant l'alcali. On ne connaît jusqu'à présent qu'une seule Méthode de séparer roxide de zinc des oxides de cobalt et de nickel; elle consiste à faire passer un courant d'acide hydrochlorique sur le mélange des oxides chauffés au rouge, afin de volatiliser le zinc à l'état de chlorure ; mais cette méthode est longue et embarrassante; j'en ai essayé plusieurs autres qui ne m'ont pas réussi. Ainsi, la potasse laisse du zinc dans le nickel, lors même que ce

métal est amené à l'état de ,peroxide par le chlorite de soude. En calcinant du nitrate de zinc et de nickel à une chaleur rouge faible, et repre-