Annales des Mines (1835, série 3, volume 7) [Image 15]

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PAR LA METEODE ITALIENNE.

CARBONISATION DU BOIS

fourneau, en les recouvrant de granite pilé fin ;mais elles n'ont cependant pas égalé les soles naturelles de granite. On a trouvé, par une moyenne de trois années,

que tandis que les unes donnaient en charbon de 59,8o à 64,40 p. ioo , les autres ne donnaient que de 54,58 à 57,6o p. ioo. 3° La grandeur des meules peut varier dans d'assez grandes limites , sans que les résultats de la carbonisation soient altérés. Deux essais faits, l'un

sur une meule de 32 malter, l'autre sur une de donnèrent, l'un et l'autre, de 74à 75 p. ioo

de charbon. 4°. On essaya dans la carbonisation de remplir la cheminée de charbons fins et de bois tassés, mais on trouva en retirant les charbons dans la démolition de la meule, qu'il se trouvait beaucoup de cendres dans cette partie et peu de charbon. Le feu mettait de 24 à 48 heures à gagner le haut de la meule, ce qui a montré que cette compression du

feu donnait lieu à une trop forte et trop longue combustion contre la cheminée. Alors on essaya au contraire de faire monter le feu très vite, en remplissant la cheminée de grosses

bûches et mettant en haut du petit bois très inflammable. Le haut de la meule se trouva en combustion au bout de 6 à 12 heures, et on put déjà commencer les remplissages dans le premierjour ;la forme de la cheminée se trouva bien conservée jusqu'à la sole;

on la remplit de petits charbons et de tisons. Le reste de l'opération marcha très bien. 5°. Les garnitures de planches qui se brûlaient furent remplacées par des garnitures de fonte très minces, dont chaque pièce pesait 24 livres ; ces

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pièces avaient 4 pieds de long, 4 pouces de large, et i pouce de flèche de courbure. 6°. Toutes les meules furent entourées d'abris de planches de 14 pieds de long. 7°. On adopta entièrement la méthode de remplissage avec le charbon fin et celui détaché des bois mal carbonisés. Les avantages de cette mé-

thode viennent surtout de ce qu'on se sert d'une matière plus divisée que le bois, ce qui permet de ne pas attendre, pour procéder au remplissage, que les vides formés soient déjà considérables. En outre, les vides se voient plus facilement à cause

de l'affaissement du charbon; on brise moins de gros charbons qu'avec le remplissage au bois, et on peut étouffer le feu dans un endroit, en y com-

primant du fraisil pour remplir le vide formé, lorsque la combustion est trop forte, tandis qu'avec

du bois on ne fait qu'alimenter la combustion. L'avantage réel pour l'économie en bois est dou-

teux d'après les essais de 1827; mais l'avantage économique le plus grand vient de ce qu'on trouve

un emploi des petits charbons et du fraisil, qui n'ont presque aucune valeur, tout en augmentant la production en gros charbons. 8°. Les meules se défont 3 semaines après la

mise en feu. Les charbons s'éteignent avec de Peau.