Annales des Mines (1834, série 3, volume 6) [Image 232]

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EMPLOI DU BOIS EN NATinis 46° dixièree par charge, ce qui équivaut à une écono-

mie additionnelle de

de la quantité totale de

combustible qui était employée avant que l'on fit usage du bois en nature. L'économie totale par

charge est donc égale à ':'" ±3,575,65 pieds cubes de charbon. Cette économie, comparée à la

quantité de charbon préalablement nécessaire

Marche

du fourneau avec du bois.

pour la fusion de 22otiv- de minerai, est à celle-ci dans le rapport de 5,65 à 22,88, c'est-à-dire qu'elle ou, en nombres ronds, le quart. en est les En résumé, la- marche du fourneau, quand on emploie du bois, est ainsi qu'il suit Par charge:. Matières à fondre.

Ç Minerai '

Combustibles

220 60

(Fondant

1

280

Bois, 1981iv. équivalent à char-

bon tendre Charbon tendre , un van. Charbon dur, un van

48'65 37

13o,15 112,20

130,15 28o

0,465:1

à la fonte obtenue. 130'15

- 1,16: 1

Rapport du charbon en poids aux matières à fondre.

112,20

461

celle indiquée par les essais dont nous venons de rendre compte. On peut remarquer que, malgré la grande fusibilité des minerais traités à Pions, on consommait dans l'origine une quantité de combustible beaucoup plus considérable que celle qui est généralement employée dans les hauts-fourneaux,pour la fusion de minerais beaucoup plus réfractaires. Le vent chaud a diminué cette consommation, qui est cependant encore restée très considérable, 1,52 de charbon en poids pour i de fonte. De plus la descente des charges a été ralentie à un point tellement extraordinaire, que la quantité du produit journalier a diminué. L'emploi du bois mêlé au charbon, à volumes

à peu près égaux, a produit une économie plus forte que celle qu'on avait obtenue par le vent chaud, et a de plus accéléré la descente des char-

ges, de façon à augmenter beaucoup le produit

44,50

Fonte obtenue , 51 P. zoo

DANS LES HAUTSFOURNEAUX.

Enfin l'on obtient en i 2 heures une quantité de

fonte égale à 2o,196 et très-supérieure à celle que l'on obtenait auparavant, soit au vent chaud, soit au vent froid.

Les essais précédens ont paru concluans à

M. Nâher, et l'ont décidé à établir sur son usine une

scie circulaire, mue par une roue hydraulique, pour débiter, en morceaux de 13 pouces de longueur, les bois de corde nécessaires à l'alimentation de son fourneau. B espère, avec raison sans

doute ,réaliser, par l'emploi constant du bois mêlé au charbon, une économie plus forte encore que

journalier. La consommation en charbon n'a plus été que de 1,16 pour z de fonte obtenue, ce qui

est un résultat à peu près comparable à celui des fourneaux au charbon de bois qui marchent

le mieux. Bien que les résultats peu avantageux obtenus à Pions avec .le charbon seul, soit au vent froid, soit

au vent chaud, tiennent sans doute en partie à

quelques vices dans la construction ou dans la conduite du fourneau; le succès obtenu en substituant du bois en nature à la moitié du charbon tendre,

nous parait très digne d'intérêt. En le faisant connaître, nous espérons déterminer quelques maîtres de forges, dont les usines seraient favorablement situées pour cela, à imiter M. Nâher. Il y a ici cet avantage très considéra.. Tome VI, i834. 3