Annales des Mines (1834, série 3, volume 6) [Image 228]

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DANS LES HAUTS-FOURNEAUX.

EMPLOI DU BOIS EDt NATURE

l'est, c'est-à-dire vers la vallée du Rhin, est de 15 à 18. environ, sa puissance est4 à 5 pieds. Elle est exploitée depuis plusieurs siècles, et l'on y a pratiqué d'immenses excavations, sur toute la hauteur de la couche, en ne laissant que les piliers nécessaires pour soutenir le toit. L'exploitation a clté conduite en descendant depuis les affieuremens ; le roulage se fait par une galerie ouverte sur le flanc de la montagne, dans une fente du calcaire. Les mineurs reçoivent 15 kreutzer (environ of.,55) par quintal de minerai extrait. Le transport de la mine à l'usine est exécuté jusqu'au bas de la montagne à l'aide d brouettes ou de traîneaux conduits par des hommes, sur un sentier très raide tracé à cet effet , ou à dos d'ânes. Ces animaux ser-

vent seuls au transport, du pied du Kuntzberg jusqu'à l'usine bâtie au pied de la montagne en face, sur l'autre rive de la Seez. Le haut-fourneau a une hauteur de 23 pieds de Nuremberg (1)(6.1,99) ,il est à une seule tuyère et

Haut. fourneau.

à poitrine fermée. Le vent estfourni par une trompe de 37 à 38 pieds (11'1,24 à II alimentée

par un petit torrent qui se précipite de la montagne voisine. Préparation des minerais.

Les , , minerais sont d'abord soumis à un grillage qui s execute séparément sur les deux espèces que nous avons désignées. L'opération se fait dans un fourneau, analogue aux fours à chaux à calcination continue, dans lequel on place des lits alter. natifs de minerai en gros morceaux, et de combustible qui consiste en bois ou en menu charbon (1) Le pied de Nuremberg on'i3o3, d'après du bureau deslongitudes pour 1832.

l'anuuaire

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de bois provenant des déchets du charbonnage ou de la halle à charbon. Les minerais sortant du four

sont immédiatement jetés sous les pilons d'un bocard à eau, pour y être cassés en morceaux, dont les plus gros ont à peu près les dimensions d'une

noisette. Toute la poussière est entraînée par le courant d'eau dans le ruisseau voisin, et le minerai propre à la fonte se réunit dans une auge placée sur le devant du bocard, d'où on l'extrait à la pelle, pour le mettre en tas jusqu'au moment où il sera employé. Il se forme, dans ces tas ainsi exposés à l'air, des sulfates solubles qui sont entraînés par les eaux de pluie. Au moment d'employer le minerai, on fait un mélange composé de71.. en poids de minerai noir grillé et de 7' de minerai rouge également grillé,

et ce mélange, avant d'être chargé dans le fourneau, est soumis à un second grillage dans un fourneau à réverbère établi sur la plate-forme du gueulard et chauffé par la flamme perdue du haut-

fourneau. Ce four reçoit la flamme du gueulard par une ouverture pratiquée à l'une de ses extrémités, qui est sur le bord du gueulard. Les minerais sont jetés par un trou pratiqué sur le milieu de la voûte et que l'on recouvre par une plaque en fonte. Ils sont étendus sur la sole avec un long ringard que l'on introduit par la porte de décharge-

ment opposée à l'autel et à l'ouvreau par lequel s'introduit la flamme; avant de les faire tomber sur la sole, on les laisse déposés quelque temps sur

la voûte, où ils éprouvent un commencement de dessiccation. La flamme qui a circulé dans le four à réverbère s'élève ensuite par un conduit ou cheminée verticale, placée au-dessus de la porte de - chargement, et va échauffer les tuyaux dans les-