Annales des Mines (1834, série 3, volume 6) [Image 124]

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MINÉRALOGIE.

Il discute les raisons données par M. Gust. Rose en faveur de cette réunion et élève plusieurs objections, tirées principalement de la différence de structure des deux minéraux. Il se croit, en conséquence, autorisé à conclure : que l'identité des deux espèces en question n'a point lieu; qu'il faut bien plutôt conserver aux deux substances, considérées comme deux genres différens, la place qu'elles occupaient jusqu'ici dans le système de classification ; mais , qu'à cause de leurs points

de ressemblance, il faut les rapprocher le plus possible dans la famille à laquelle elles appartiennent toutes les deux.

14. Recherches sur le spinelle et les minéraux de composition analogue; par M. HERMANN ABTCHa

(Ann. de Poggendorf, 1831.) I°. Spinelle.

Il est certain que le spinelle était déjà regardé comme pierre précieuse dans des temps très reculés. On en faisait une espèce de rubis oriental. Romé de l'Isle le premier, au moyen de mesures précises d'angle, Klaproth, par des essais chimiques, et après lui Vauquelin, firent voir que le spinelle différait du rubis par sa forme cristalline et sa composition. Depuis le travail de MM. Berzelius et Hisinger sur le spinelle bleu, trouvé en

1817 en Suède, aucun travail n'a paru sur ce

EXTRAITS.

245 .triiiivé à Aker en Norwège. Comme ce dernier, il se trouve ordinairement au milieu d'un calcaire à gros grains, pénétré d'un mica jaune de laiton, et passe par -toutes les nuances de couleurs rouges: il en existe aussi de bleu clair et même d'incolore. Plus récemment, on a trouvé du spinelle rouge et bleu au Vésuve et aux environs du lac de Laach.

Lorsqu'on veut distinguer le spinelle au chalumeau, les meilleurs caractères sont tirés de la manière dont se comportent les petits morceaux à la flamme extérieure, et la poussière dans la dissolution de cobalt. Dans le premier

cas, le rouge passe au violet, lequel disparaît par le refroidissement ; dans le deuxième, l'on obtient un bleu d'autant plus beau que la poussière était plus fine. Malgré l'assertion de Vauquelin, l'acide sulfu-

rique concentré dissout à peine le tiers du spinelle , réduit même en poudre impalpable; l'acide

muriatique l'attaque à peine; l'acide nitrique

n'exerce sur lui aucune action. Klaproth, Vauquelin, Berzelius et Hisinger ont donné les analyses suivantes de spinelle : ÉLÉMENS DU SPINELLE.

Alumine Silice

sujet.

Magnésie

La description donnée par le comte de Bournon, sur la position et le gisement du spinelle dans l'île de présente une grandie analogie avec lesCeylan' détails donnés sur le spinelle bleu

Chaux Acide chromique

Oxide de fer.

iiTotaux Tome f71, 1834.

KLAPROTH.

vpuQuELIN.

0,7450 0,1550 0,0825 0,0150 0,0075

0,8600

1,0050

e

o,o85o o

BERZÉLIUS

ET HIS/NGER.

0,7225 0,0548 0,1463 0,0426 »

0,0525

o

0,9975

0,9662

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