Annales des Mines (1834, série 3, volume 6) [Image 109]

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SUR LES DÉPÔTS TUBERCULEUX.

DES CONDUITES D'EAU DE GRENOBLE.

d'un acide faible qui attaque à peine les parties métalliques. De quelque manière que soit tranchée la difficulté spéciale par les savans ingénieurs à portée

de l'étudier, il m'a Semblé que ces propriétés générales appartenant à toutes les solutions alcalines offraient, sinon leur concours à la solution d'un problème important, du moins une série nouvelle de réadtions électro-chimiques, et de limites variables aux altérations particulières d'un métal très oxidable. 3.

Observations sur la production des tubercules ferrugineux dans les tuyaux des fontaines de la ville de Grenoble; par M.

FOURNET,

(Extrait.)

L'examen chimique des tubercules donne lieu à plusieurs observations importantes feu , qui avait 10. J'ai reconnu que la perte au été d'abord évaluée à 34 pour cent, n'est effecti-

vement, après un certain laps de temps, que

19,40 , diminution qui indique évidemment une destruction graduelle d'une matière organique par l'action du peroxide de fer. Toutefois, cette perte est encore plus considérable que celle que donnerait l'hydrate ordinaire : la matière organique n'a donc éprouvé qu'une modification partielle, et l'on peut encore en reconnaître la présence, en traitant la substance par la potasse à l'alcool qui produit des globules savonneux. On peut encore la

'traiter par l'acide muriatique il surnage une couche huileuse très mince et irisée, qui est un

excellent caractère pour déceler les substances or-

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ganiques du règne minéral renfermées dans les roches solubles. La présence de la matière organique

est suffisamment prouvée par les conferves qui ont été observées dans les vasques du Châteaud'Eau, et c'est surtout cette circonstance qui nie porte à supposer que les phénomènes que je viens de décrire, ne sont point produits par une combi-

naison du carbone provenant de la fonte des tuyaux. 2°. La commission signale dans les tubercules une assez forte proportion de silice ou de sable

je me suis assuré que cette silice, qui, en partie au moins, est à 1 état gélatineux, provient des eaux et non du silicium cIe la fonte. Les tubercules

renferment également des grains sableux et des parties argileuses entraînées mécaniquement. 3°. Outre le peroxide de fer qui forme la substance dominante, il existe aussi du protoxide de fer. On peut expliquer la présence de ce corps, soit en supposant qu'il existe en dissolution dans l'acide carbonique, soit en admettant qu'il provient de la réaction qu'exerce sur la fonte le peroxide tout formé dans les eaux; on peut supposer enfin qu'il est le premier degré de l'action

oxidante exercée sur la fonte par diverses influences. 4°. Passons aux gaz contenus dans les eaux des expériences faites avec soin par M. Gueymard lui ont appris que, sur 1,000 centimètres

cubes d'eau prise au sommet du Château-d'Eau, il y avait 32,2o centimètres de gaz, tandis que l'air

contenu dans les eaux de Paris est tout au plus de 29,91 par litre, d'après les expériences de M. Thénard. Mais malheureusement nous n'avons aucune donnée sur la quantité et la nature