Annales des Mines (1834, série 3, volume 5) [Image 147]

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ESSAIS DE SONDAGE

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verticale, ce qui produit l'obliquité du trou, ou la rupture de la corde. Il est fort à regretter que nous n'ayons aucune description des outils employés dans ce pays, dont la forme diffère peutêtre beaucoup de celle que j'ai adoptée.

Un inconvénient qui a été reconnu, dans les

essais faits à Saarbrück , consiste en ce que, dans des trous où les boues sont abondantes , et dans des couches argileuses tendres, la boue ne passe que difficilernent par les trous destinés à l'amener

à l'endroit où la tige est amincie ; et que l'eau boueuse même oppose une résistance considérable au mouvement de la sonde, ce qui affaiblit beaucoup l'effet de l'outil sur le fond du trou. On peut remédier à cela, en augmentant la grandeur des cannelures des bourrelets de la tige, et en donnant à ces bourrelets ou renflemens une hauteur moindre. Je fais faire actuellement une tige en fer fondu qui satisfera , je pense, à ces conditions. Elle est représentéefig. 6 : x est une cavité destinée à recevoir un tenon qui termine supérieurement l'outil elle a 6 pouces de profondeur, et de à i pouce -;-` de côté :y est une clavette destinée

à maintenir l'outil. Au lieu de deux grands renflemens , la tige en a trois plus petits ; fa hauteur de chaque renflement n'est que de 2 pouces; les cannelures ne sont que des demi-cylindres du même diamètre. La longueur de la tige est de 6 pieds. J'ai fait confectionner cette tige en fonte, parce qu'elle revient ainsi moins cher qu'en fer. forgé. Je l'aurais volontiers fait couler creuse pour la remplir avec du plomb, et augmenter ainsi son poids ( l'expérience m'ayant fait voir que le poids de deux quintaux est trop faible ) , si je n'avais

l'Ail LE PnocÉDÉ CHINOIS.

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craint des inégalités dans l'épaisseur de la fonte, qui sont difficiles à éviter. L'anneau supérieur est coulé en même temps que la tige. Je pense que l'outil fixé à la tige par un boulon, de la manière indiquée ci-dessus, sera aussi solidement lié à celle-ci, qu'au moyen d'une vis. Enfin la tige sera dressée sur le tour, de manière que les surfaces des bourrelets soient bien exactement sur une même surface cylindrique ayant pour axe l'axe de l'outil.

Il ne me parait pas difficile de forer, avec la sonde à corde, des trous de i5 à 18 pouces de diamètre, sans les faire d'abord précéder d'un trou plus petit. S'il en était ainsi, ce procédé procurerait à l'exploitation des mines de grands avan-

tages , puisqu'un trou semblable pourrait remplacer dans beaucoup de cas des puits d'airage qui occasionent des dépenses considérables.

Ici se termine le mémoire de M. Sello , inséré dans le vol. 6 de l' rchiy. Ses prévisions sur la possibilité de forer immédiatement avec la sonde à corde sur un diamètre de 15 à 18 pouces, se sont depuis réalisées, du moins en grande partie. M. Sello a eu la bonté de me communiquer, par une lettre en date du 21 janvier dernier, le résultat satisfaisant d'un essai de ce genre, fait à la mine de Gerhard , qui a parfaitement réussi. Voici la traduction du passage de sa lettre qui se rapporte à cette opération « J'avais à faire exécuter sur cette mine ( Gerhard- Grube), un puits d'aira,9;e de 3oo pieds de profondeur environ, et dès le principe, on rencontra une affluence d'eaux considérable, dont on se débarrassa en perçant, avec la sonde 4 corde;