Annales des Mines (1834, série 3, volume 5) [Image 7]

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DES MONTAGNES DE L'OISANS.

FAITS POUR SERVIR A L'HISTOIRE

du filon principal ) est dirigé au Nord 400 Ouest, et plonge un peu au Sud-Ouest. Il coupe nettement les feuillets du gneiss; cependant, étant monté avec mon collègue M. Fénéon dans les travaux supérieurs , .j'y ai remarqué que les feuillets de la roche changent dedi-

Les montagnes de gneiss de l'Oisans , 'presque toujours nues et noires, sont déchiquetées d'une manière particulière; elles présen tend souvent des py t'a in ides groupées' les Unes au pied 'des autres-, sur le flanc d'une pyramide principale..

Lorsqu'on .les aperçoit du côté vers lequel plonge la stratification ou le clivage du gneiss, ces pyramides présententchacune une série de sillons

partant d'un même point, qui est le sommet. Le schiste talqueux proprement. dit, tel qu'on le voit par exemple à 'A Ilevard (1sère) et à Beaufort (Savoie), ne paraît pas se montrer dans le groupe de montagnes dont je parle ici; mais on le rencontre lorsqu'on s'en éloigne, en descendant le Val-Joufrey; il constitue les deux flancs de cette vallée presque dans toute sa longueur. 11 parait que le schiste talqueux est'une roche moins voisine de la protogine que le gneiss talqueux dans l'ordre de la superposition, .aussi bien que dans sa composition. Les diverses variétés de protogine et le gneiss de l'Oisans présentent très - fréquemment de petits filons. dépi dote, contenant très-souvent en mémo temps du quartz , de l'albite et de la chlorite. Ces petits filons se lient à ces gîtes de minéraux cristallisés très-variés, qui ont rendu l'Oisans célèbre parmi les personnes qui s'occupent de recueillir des mi néraux, et qui oni, fourni un si grand nombre d'échantillons à toutes les collections mi-

néralogiques de l'Europe. Au-dessous de la Grave, à l'entrée de la Combe de Malval , on exploite un filon de quartz et de galène, nommé filou dePissenoire, qui se montre dans les rochers escarpés qui s'élèvent sur la rive droite de la Romanche. Ce filon ( je ne parle que

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rection en approchant du filon , de manière à .

lui devenir beaucoup, moins obliques qu'ils ne le sont à une plus grande distance. Après avoir fait connaître la nature des niasses minérales dont sont composées les hautes montagnes qui s'élèvent sur les confins des départemens de lisère et des Ilautes-Alpes, entre Saint-

Christophe 'et Val-Louise,- je vais essayer de donner une idée de leur structure génerale; je parlerai ensuite de quelques aceidens particuliers

qui s'y font remarquer. PAwriE. - Structure générale du ,q.roupe de qui entoure circulairement le ha-

in on

meau de la Berarde. Arriver à Saint-ChristOphe et à la Bérarde par un chemin autre que celui qui remoute le long du torrent du Venéon, est une entreprise assez difficile, même pendant lés jours lés plus favorables d'un bel été. Les cimes et les crêtes les phis-Me"vées du groupe de montagnes dont Je m'occupe dans ce mémoire, hument un cirquelrocheux qui entoure presque circulaireinent le hameau de la Bérarde. A l'exception de l'ouverture par laquelle les eaux du Vénéoi. s'écoulent vers le bourg d'Oisans, ce cirque ne présente que des échancrures

très-elevées, et qui sont même en petit nombre. On peut citer le col de la Pisse, qui conduit au désert du Val-Joufrey, le col de la Muande'ét le