Annales des Mines (1833, série 3, volume 4) [Image 33]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

64

RECHERCHE ET EXPLOITATION

Pour remédier à cet état de choses, je proposai d'établir un accrochage au niveau même de l'étage en et pour cela de pousser une Reprise du foncement.

lerieexploitation, P, fig 3 et 5, allant déboucher dans le puits, immédiatement au-dessus de E. L'exploitation n'avait été provisoirement établie dans la région supérieure de la troisième cou che, qu'à cause de la nécessité où on s'était trouvé de fournir aux besoins de la vente expérimentale

ordonnée par le ministre. Mais, il était bien

évident que l'on ne pourrait déterminer en connaissance de cause où et comment cette exploitation devrait se faire définitivement, tant que l'exploration dans la profondeur n'aurait pas été achevée, en poursuivant l'approfondissement du puits. C'est pourquoi je pensai qu'il était urgent de s'occuper de ce travail, qui toutefois devrait être ordonné de telle sorte qu'il n'entravât pas l'exploitation courante, et qu'il pourvût suffisamment à la sûreté des travailleurs du foncement. On atteint ce but dans les mines du nord de la France au moyen de ce qu'on appelle un percement sous stok (I), et l'artifice que je proposai était une imitation de ce procédé. Ici, seulement, le stok était artificiel , et consistait en un échafaud de madriers de .om.o7 établis sur quatre

sommiers de chêne de cr.3o, entrant dans le

terrain de o-.4o, et recouverts de o-.5o de

terre glaise destinée à amortir encore la chute des tonnes, le cas échéant. Cet échafaud n, comme on le voit , fig. 3, divisait le puits en deux parties tout-à-fait indépendantes l'une de l'autre, communiquant seulement, pour le re-

DU SEL GEMME.

65

nouvellement de l'air, par un canard qui traversait l'échafaud. Quant à l'extraction des matières, elle devait se faire au moyen d'un treuil à bras établi au niveau de la galerie de la 5'" couche où on devait les déposer provisoirement. A l'aide de cet artifice le puits, pris à la profondeur de 3m .i. fut poussé jusqu'à 111-.1 ; c'est-à-

dire qu'on le fonça de 48'..2, sur quoi il fallut encore boiser 22-.9, en sorte que le puits était garni de cadres de boisage contigus jusqu'à la profondeur de 134 mètres. C'est au mur de la couche qu'on cessa le foncement, qu'il devenait

désormais très-difficile de pousser plus avant; mais on donna encore un coup de sonde de 9tm.7, de manière que l'exploration a été faite, jusqu'à la profondeur de 169 mètres, sans qu'on ait atteint la limite du gîte. La i2'" couche, qui avait d'épaisseur, présentait, dans ses 5 derniers mètres, un sel de qualité telle qu'on pouvait en espérer une exploitation fructueuse; c'est pourquoi j'y fis ouvrir une g_:alerié de reconnaissance,

après avoir, au préalable, fait établir un goyau provisoire à partir de la 5-e couche jusqu'au fond, pour assurer la descente de l'air et des ouvriers.

En rapprochant les résultats fournis par ce

travail de ceux qu'a donnés la première période du foncement, on a la coupe entière du puits Becquey comme il suit :

(1) Richesse minérale, tome 2, page 159. TO172C IF, 1833.,

5