Annales des Mines (1832, série 3, volume 3) [Image 289]

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GROUPE

DU CANTAL.

la vallée de Falgoux de celle de Mandailles. Le revers méridional de cette arête est bien différent de son revers septentrional. Au lieu d'une pente uniforme couverte de bois 9 il présente une série d'escarpemens en retraite les uns au-dessus des autres, formés par les assises les plus solides al-

mencent au pied de la montagne de Peyearte et

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des trachytes et des conglomérats grossiers qui ternent avec eux. La base même du Puy-Marie nous de l'arête en montre encore au-dessus du niveau pareils qui la ceiquestion plusieurs escarpemens gnent en partie. Les escarpemens du revers méridional de l'arête sont assez continus pour empêcher du Puyque le sentier qui passe sur le pied ouest la vacherie située auMarie ne descende droit vers obligé de dessus du hameau de La Coste. On est du Puy-Chavaroche, et rétrograder jusqu'à la base descendu sentier qui, après avoir on y trouve un

de la hauteur du premier escarpement, passe entre lui et le suivant, et conduit horizontalement à la pente gazonnée et couverte de quelques bouquets de bois, qui s'adosse au Puy-Marie, et qui descend assez rapidement vers la vacherie et

vers le hameau de La Coste. Les escarpemens successifs de l'arête en question sont séparés les uns des autres par des pentes souvent très-rapides couvertes d'herbe et de quelques bouquets de taillis. Cette alternative de pentes et

d'escarpemens se poursuit au pied du Puy-

Chavaroche , et ne se termine qu'immédiatement au-dessus des Mandailles. Du côté opposé, au-delà de la saillie unie et fortement inclinée qui s'adosse à la base du PuyCoste ; Marie, et descend vers le hameau de La des escarpemens semblablement étagés recoin-

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se prolongent vers le col de Cabre. Entre le col de Cabre et le sentier qui conduit àla Chaze, la montagne de Bataillouse affecte encore, quoique avec moins de régularité, une disposition analogue.

La pente intérieure du sentier sur lequel se trouve placé le lambeau basaltiquelisolé qui con-

stitue le plomb du Cantal, présente également une série d'escarpemens interrompus, formés par lesiparties les plus résistantes des assises successives de trachytes et de conglomérats trachytiques. Les intervalles des escarpemens .sont occupés par des pentes couvertes d'herbe et de broussailles. La crête du cratère est ici formée par une assise de trachyte solide , qui a probablement été de

tous temps l'assise supérieure de tout le

sys-

tème trachytique Le plomb du Cantal, cime la plus élevée de

tout le groupe, est ainsi que nous l'avons déjà indiqué, par un lambeau de basalte formé' criblé de peridot dont la compacité contraste fortement avec la structure scoriacée que ne pourraient manquer de présenter les écumes des coulées qui auraient pu seules s'arrêter sur une surface aussi inclinée que celle des assises trachvti ques qui le supportent. Au-dessous du plomb les assises trachytiques sont aussi complètes qu'en

aucun autre point du groupe , ainsi On ne

peut supposer qu'elles aient eu primitivement,

tout à l'entour une plus grande hauteur et

qu'elles aient présenté un bassin dans lequel le basalte se serait arrêté et solidifié tranquillement. Le basalte du plomb présente donc à lui seul , pour un oeil attentif une preuve déTom. /ft, 1833.

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