Annales des Mines (1832, série 3, volume 1) [Image 231]

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CIRCULAME.

CIRCULAIRt.

Ce dernier mode ne laisse pas aussi d'avoir des inconvéniens : la disposition du tube qui traverse le réservoir d'huile complique un peu la construc-

marqués de la double empreinte par la presse de

tion de la lampe, et rend sa fabrication plus

coûteuse; les deux soudures de ce tube sur les deux

fonds du réservoir exigent en outre de fréquentes réparations; et puis il n'est pas sans exemple que des ouvriers aient ouvert leur lampe avec une fausse clef ou une petite pince. M. Régnier, mécanicien à Paris, a trouvé un mode de fermeture qui est très-économique, et qui a paru au conseil général des mines offrir les garanties désirables. 11 consiste à fermer la lampe avec une lame étroite de plomb laminé, dont on rapproche les deux bouts en la pliant, et qu'on marque d'une double empreinte en comprimant fortement ces deux bouts à l'aide d'une presse portative de l'invention de M. Régnier. En tout, l'appareil se compose: ie. D'une tige mobile de fil de fer de 4 millim. de diamètre, et d'une longueur suffisante pour traverser le chapeau en tôle ainsi que la virole en

cuivre de la lampe , et pour pénétrer dans un trou cylindrique creusé dans le fond supérieur du réservoir d'huile; 2. D'une petite lame de plomb, longue de 25 à 27 millimètres, large de 2 millim. et épaisse de s à 2 millim. , qui traverse une ouverture longitudinale ( semblable à l'oeil d'une aiguille ou (l'un carrelet ) percée dans la partie inférieure de la tige mobile entre la virole et le réservoir ; ce

sont les deux bouts de cette lame qui, repliés et rapprochés l'un de l'autre , comme il est dit cidessus, sont en quelque sorte soudés à froid et

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M. Régnier.

La tige mobile de fil de fer doit avoir la même grosseur que les tiges qui forment ordinairement la cage de la lampe, et qui servent à protéger la cheminée en tissu métallique contre tout choc ex-

térieur. Elle peut être mise à la place d'une de ces tiges et en tenir lieu. Quand au trou percé dans le fond supérieur du réservoir, il doit être assez profond pour qu'on ne

puisse pas en retirer entièrement la tige mobile lorsqu'elle est traversée par la lame de plomb timbrée , et quel que soit le jeu ou l'intervalle restant entre cette lame et, la virole dela cage. Comme il convient que ce trou n'ait point de communica-

tion avec l'intérieur du réservoir d'huile, il faut si le fond supérieur de ce réservoir n'a pas une épaisseur suffisante, ajouter au - dessus ou audessous de ce fond , soit une plaque de cuivre soudée à la soudure forte, soit une petite masse ou poupée de cuivre soudée ou vissée. Cette espèce de fermeture est fort simple et d'une exécution très-facile ; elle a l'avantage de conserver à la lampe et à sa cage leur disposition ordinaire ; elle dispense d'employer la tige à vis et le tube qui traversent le réservoir d'huile ; elle diminue aussi les frais de fabrication et d'entretien,

et on est fondé à croire que la dépense du renouvellementet du timbrage du plomb sera au-dessous

d'un huitième ou d'un dixième de centime par jour, surtout si on défalque la valeur du vieux plomb. ( Chaque lame, longue de 27 millimètres, large de 2 1, millim. et épaisse de i millim. , pèserait que 9 décigrammes.