Annales des Mines (1828, série 2, volume 4) [Image 220]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

418

GISEMENT DU TERRAIN D'ARKOSE

au contraire dépourvu de fossiles. Quelques mètres plus haut que le calcaire noduleux , trois couches peu épaisses de calcaire marneux gris, non coquiller, disposé soit en bancs continus, soit en grands rognons aplatis, enveloppés par Chaux. les feuillets de la marne argileuse, sont remardraulique et etre-ci- quables en ce qu'elles donnent une chaux émiment.

nemment hydraulique, et même unpléitre-ciment de bonne qualité, quoique moins énergique que celui des couches que j'ai signalées dans le terrain des marnes inférieures. Il paraîtrait que ces cou-

ches calcaires se présentent toujours , et à la même place , dans la seconde formation marneuse. Leur dureté, plus grande que celle des autres couches du terrain, détermine ordinairement, vers le milieu des pentes marneuses, une sorte d'escarpement surmonté par un petit plateau, ou au moins un changement d'inclinaison très sensible de la pente. Souvent même la partie supérieure de la formation n'existe pas, et les couches calcaires à chaux hydraulique for-

ment alors le plateau du sommet de collines

distinctes, au milieu des autres collines plus élevées , qui, renfermant la formation tout entière, sont couronnées par le calcaire à entroques. J'ai reconnu la constance de cette double disposition jusqu'aux environs de Langres, et surie flanc même equivalvis ( Sow. ); une petite Plicatula différente de la Pl. spinosa , avec laquelle on l'a confondue ; la Gryphcea cymbium (Lam.), variété très-large ( Grypha dilatata de quelques auteurs ) ; le Plagiostoma rigidum (Sow. ) (j'ai dit plus haut que je ne pouvais affirmer que ce fossile provînt des marnes brunes, plutôt que des couches marneu-

ses du calcaire è gryphées arquées ); enfin, le Turbo

A L'EST DE LA FRANGE.

419

de la montagne au sommet de laquelle cette ville

est située. Je. suis donc porté à penser que des couches semblables, par leur nature et par les propriétés de leur chaux , se retrouveront ailleurs dans les terrains de la même formation(i). Au sud-est de Pouilly, près de Vandenesse, Autres Ionles couches des marnes brunes s'enfoncent vers litas: l'est , peu après celles du calcaire à É,)-ryphites , constances sous les calcaires blancs qui constituent le sol diverses. de la vallée d'Ouche et des montagnes qui l'encaissent. Plus au midi, ce terrain dispa-

raît aussi presque entièrement, mais par une cause en quelque sorte opposée ; c'est-à-dire parce que les terrains primordiaux se relèvent et se rapprochent du sol. Il semble, en effet,. en Bourgogne, que la formation des marnes brunes n'a pu se développer que lorsque le calcaire à gryphites., sur lequel elle s'est déposée , lui offrait un sol à-peu-près uni, et non affecté par la configuration tourmentée du sol primordial. Ainsi, on n'en retrouve que des indices dans EAutunois et dans la partie du Charolais que j'ai parcourue; mais enfin

ces indices se retrouvent lorsqu'on les cherche avec quelque soin , ainsi que je l'ai reconnu dans un assez grand nombre de localités. Il me paraît résulter de cette double observation la probabilité qu'il l'époque du dépôt des marnes brunes, le sol avait déjà éprouvé au moins une Ce terrain partie des bouleversemens qui ont influé sur sa doit être sé-

calconfiguration actuelle, et si l'on rapproche cette Faré dugry. qu'on cairie conséquence d'une indication différente peut tirer, relativement au calcaire à gryphées, P "le" des circonstances de gisement de ce calcaire, soit

carinatus (Sow.)

(1) Voyez, ci-dessus, a note de la page 395.