Annales des Mines (1828, série 2, volume 4) [Image 218]

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GISEMENT DU TEDRAIN D'AIIKOSE

A L'EST DE LA FRANCE.

soulèvement, avec lesquelles il peut paraître si

par suite de glissemens qui ont eu lieu du côté du toit des failles (i). L'un de ces glissemens occasione une différence de niveau de plus de 16 mètres, dans les deux portions des mêmes couches, ainsi qu'on le voit sur la coupe de la Planche XI. La faille représentée sur cette coupe a été mise à découvert , pour les travaux du canal, jusqu'à la profondeur désignée

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Chessy :

Arkose dans le calcaire gryphées.

facile (l'expliquer cette disposition. A Chessy (Rhône), le calcaire à gryphites est superposé à un terrain de marnes et de calcaires blanchâtres, dont j'ai parlé plus haut. Il renferme, en bancs subordonnés, une arkose arénacée assez semblable aux arkoses du terrain inférieur. Ce fait présente un indice de plus en faveur de l'union du calcaire à gryphées avec les terrains qui sont au-dessous de lui, et il me paraît d'autant plus remarquable, que je n'ai retrouvé nulle part d'arkose(ou de grès qu'on puisse désigner ainsi) à un niveau géo-

gnostique supérieur à celui du calcaire à gryNivernais.

La

Ceiancelle.

phées arquées. En Nivernais, j'ai reconnu dans beaucoup de localités le calcaire à gryphées superposé au terrain de marnes et lumachelle , et présentant les mêmes circonstances géognostiques qu'en Bourgogne. Aux environs de La Colancelle et de Baye, il forme de petites assises nombreuses, sé-

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par le point N, et on a reconnu, sur toute la

hauteur M N, que les couches du côté de l'ouest, ou au mur de la faille, sont bouleversées ; tandis que le toit de la faille présente une surface unie

et lisse, produite sans doute par le frottement du glissement. La même différence se remarque entre les deux parois de chacune des failles de la montagne de La Colancelle. (i) Il est remarquable, en effet, que, dans les rejets

ou sauts que produisent les failles les fentes ou les filons,

rabaissement des couches a lieu en général, peut-être

parées par des lits plus minces de marne argileuse noire et feuilletée (1). Cet ensemble de

même toujours, du côté du toit de la faille, et le relèvement du côté du mur. M. Schmitz a fait observer, dans son ou-

couches

de cette disposition, et l'effet qui en résulte, lors du croisement de deuxfilons inclinés dans le même sens (ce qui est le cas le plus fréquent) , expliquent le principe pratique des mineurs , qu'il faut chercher le filon rejeté, du côté de

reposant sur les marnes rouges et

vrage Sur les dérangernens des filons, que la constance

par-tout où les formations supérieures manquent,.

l'angle obtus que forme avec lui le filon croiseur. Quoi qu'il en Soit, ce fait semble bien indiquer un glissement, produit par l'effet de la pesanteur, sur un plan incliné, et on ne peut se dissimuler qu'il est peu favorable aux théo-

,

vertes, et recouvert seulement par l'argile brunâtre mélangée de grains de minérai de fer, qui accompagne le calcaire à gryphées à peu près

présente une inclinaison générale de 4 à 5 sur Loo, vers l'ouest-sud-ouest. Mais de nombreuses l'ailles, qui traversent toute la formation, et qui pénètrent jusque dans Parkose et le porphyre, ont produit clans l'allure des couches des dé, rangemens souvent considérables , sans doute (s) Voyez Pl. XI.

ries de soulèvement par une force expansive agissant dans

l'intérieur, théories avec lesquelles on est disposé à expliquer aujourd'hui beaucoup de phénomènes géologiques,

puisqu'il semble que ce soulèvement, s'il avait eu lieu aurait dô produire Peffet contraire, en élevant davantage la masse qui lui offrait le moins de résistance, c'est-à-dire, celle du tait de la scissure.