Annales des Mines (1828, série 2, volume 4) [Image 40]

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TERR AINS SECOND AIE ES

DU SYSTEME DES VOSGES.

laboratoire de l'École (les mines, elles renferment très-sensiblement la quantité de magnésie qui correspond à la composition théorique de la

bleuâtre, ou d'un rouge amaranthe et de calcaire compacte, grisâtre ou jaunâtre, à cassure esquilleuse , quelquefois celluleux , et qui est constamment magnésifère et contient sensiblement

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dolomie, elles présentent des caractères minéralogiques qui s'éloignent de ceux de cette roche, mais elles ne contiennent pas de fossiles. Généralement le muschelkalk se compose d'un calcaire compacte gris de fumée, tantôt à cassure conchoïde et tantôt à cassure unie en grand et inégale en petit. Ces deux variétés se mélangent fréquemment dans un même bloc. Le muschelkalk est souvent assez riche en fossiles, dont les plus généralement répandus sont les suivans : terebra-. tala vulgaris ou subrotunda , rnytilus edublbrmis , cypricardia socialis , ammonites nodosus , ammonites semipartitus et encrinites ldiformis. Les assises supérieures du muschelkalk présentent souvent une marne schisteuse grise qu'on voit, à mesure qu'on s'élève, prendre une teinte verdâtre .de plus en plus prononcée. Bientôt la disposition schisteuse diminue; la teinte 'verdâtre devient plus prononcée, et est fréquemment interrompue par des taches rouges.

C'est alors qu'on passe aux marnes irisées,

euper des Allemands , red - mari des Anglais, qui se composent ordinairement d'une marne bigarrée de rouge lie de vin et de gris verdâtre ou bleuâtre, qui se désagrège en fragmens, dans lesquels on ne reconnaît aucune trace de disposition schisteuse.

Vers le milieu de l'épaisseur des marnes

irisées, se trouve constamment un système com-

posé de couches (l'argile schisteuse noirâtre, de grès à grain fin et terreux; de couleur gris

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la même proportion de magnésie que la do-' lomie. Dans ce système de couches, le calcaire magnésifère forme souvent une seule couche

à la partie supérieure, tandis que le grès et l'argile schisteuse se trouvent au-dessous, alternant ensemble et avec des couches de marnes irisées. Ces couches de grès et (l'argile schisteuse renferment très-souvent des empreintes végétales, et souvent aussi des couches de combustible, qui sont en ce moment l'objet de différens travaux de recherches, et même de quelques petites exploitations. Les masses de sel gemme reconnues à Vic, à Dieuze et dans plusieurs autres points de la Lorraine, se trouvent dans la, partie inférieure des marnes irisées, c'est-à-dire au-dessous du système de couches de calcaire magnésifère de grès et de combustible. Des masses de gypse se présentent aussi très-souvent à cette hauteur, tandis que d'autres, moins constantes, se montrent dans la partie supérieure des marnes irisées. 11 est à remarquer que les couches ,schisteuses,

d'une consistance terreuse, de la partie supérieuredu grès bigarré, lorsqu'elles sont assez ter

reuses pour que le mica y devienne peu apparent, ressemblent beaucoup à celles qui forment le passage entre le muschelkalk et le grès bigarré; de sorte que si le muscheikalk n'existait pas,

il y aurait une fusion complète entre le grès bigarré et les marnes irisées. C'est, je crois, ce