Annales des Mines (1828, série 2, volume 3) [Image 130]

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ANALYSES

DE SUBSTANCES MINÙALES.

décolorent complétement en vingt-quatre heures sans perdre leur forme, et l'on voit au milieu de la matière terreuse qui reste non dissoute une

Gland : je n'ai malheureusement pu disposer

éclatans. Quoique ces grains soient extrêmement petits, on peut cependant aisément reconnaître, à l'aide d'une forte loupe, qu'ils sont cristallisés, et que leur forme est celle d'un octaèdre régulier, tronqué sur tous ses sommets : ils sont très-magnétiques, et l'on peut aisément les extraire de la

magnétiques. J'ai examiné celui de Hayanges , qui m'a présenté des mélanges remarquables. On exploite à Hayanges une couche horizontale bien réglée, qui a 3 à 4 mètres de puissance. Elle fournit trois sortes de minerais, r°. du minerai brun, 2°. du minerai bleu, et 30. du mi-

multitude de grains métalliques noirs et très-'

matière terreuse par le moyen du barreau ai-

manté. Leur poids s'élève au plus à du poids de la matière traitée par l'acide muriatique. J'ai reconnu, par des essais au chalumeau, qu'ils se composent d'oxide de fer .contenant un peu de titane et de manganèse : ils appartiennent donc à l'espèce fer titané, contenant la proportion 172i721.1721177Z de titane..

J'avais depuis long-temps observé, en faisant des essais de minerais de fer en grains, que les scories présentaient souvent à leur surface l'enduit métallique rouge de cuivre, qui est l'indice certain de la présence du titane : ee.phénomène

se trouve maintenant expliqué. On voit aussi d'où vient le titane métallique que l'on rencontre

de temps à autre dans le creuset de plusieurs hauts-fourneaux qui ne sont alimentés ni par la houille ni par les minerais de fer des houillères, à Hayanges par exemple. .Le fer titane n'existe qu'en très-petite quantité dans les minérais de fer en grains : il y est disséminé d'une manière tout-à-fait irrégulière : aussi ne le trouve-t-on pas dans tous par l'analyse. Le minerai de Châtillon m'en a donné une quantité notable, mais non pas autant que le minerai de

que de quelques grammes de ce dernier. Les minerais de fer en grains qui ont leur gisement dans le calcaire oolithique sont aussi parfois

nerai gris, celui-ci est le plus abondant. Le

minerai brun n'est autre chose que de l'hydrate de fer à très-petits grains empâtés par une argile ferrugineuse et souvent calcaire; il- n'est pas magnétique. Le minerai bleu est ainsi dénommé, parce qu'il a une couleur gris bleuâtre au mo-

ment où il sort de la mine; mais sa teinte

bleue s'affaiblit promptement à l'air, et elle passe au gris foncé olivâtre : ce minerai est très-forte-

ment magnétique dans toutes ses parties; sa structure est confusément oolithique à très-petits grains. Le minérai gris est un mélange visible à l'oeil des deux espèces précédentes; on y distingue des grains d'hydrate, dont la couleur jaune brun tranche fortement avec celle de la pâte, qui est gris bleuâtre; il agit d'autant plus fortement sur le barreau aimanté, que la pâte est plus abondante et que la couleur de celte-ci est plus foncée. Ces trois variétés se trouvent répandues irrégulièrement en amas dans la couche métallifère, et elles passent de l'une à l'autre par nuances. Au premier aspect , le minerai bleu paraît être homogène, il SI e l'est cependant pas : il se

compose de trois espèces minérales qui sont mêlées ensemble d'une manière indiscernable à