Annales des Mines (1824, série 1, volume 9) [Image 59]

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'fair: du ciment romain presque par-tout où l'on a

de la pierre calcaire, me parait hors de doute. Quant à la dernière vue, ce premier pas dans la théorie d u.ciment romain, M. Minard. la poursuit, -et probablement sous peu elle sera constatée,

l'honneur, etc. CiAlons-sut-SAlle, le Io octôbre

1 1 7,

DES mowri ERS.

SUR LA. THEORIE

1823.

SUITE des observations sur les résultats de fiez-

parfaite cuisson de la pierre à chaux onlinaire; par M. Vice, ingénieur des ponts et chaussées. Ann.. de Ch., t. XX.V, p. Go.)

D'après la lettre de M. Clément, M. Minard aurait reconnu, par diverses expériences, 'que les pierres calcaires en général peuvent fournir du ciment dit romain par une légère calcination. J'ai annoncé que la poussière de craie, chauffée depuis Io jusqu'à 5o minutes sur une plaque de

fer rouge, acquiert la singulière propriété de -faire prise dans l'eau, lorsqu'on la pétrit un peu ferme à la manière du plâtre : j'aurais pu généraliser mes conclusions, mais je m'en suis dé-

fendu; les nombreux démentis que j'ai reçus dans le long cours de mes expériences, pour m'être quelquefois laissé entraîner à cette manière commode (l'agrandir le domaine des (Técouvertes, m'ont rendu très-circonspect, et ce qui va suivre justifiera peut-être ma timidité. il y a aujourd'hui quatre mois que mes essais de craie sont immergés, et ils sont encore dans le

même état qu'après le deuxième jour. Une excellente chaux hydraulique, mise en expérience acquis au conen Même temps que la craie, a traire une très-grande consistance ; cependant le début a été le même de part et (l'autre. Or, un ciment hydraulique qui, âgé de quatre mois, est encore dans l'état de notre 'craie, est à. coup sûr un très- mauvais ciment, et je pense qu'il serait de la dernière imprudence de confier à une telle matière le succès d'une construction tant soit peu importante. Afin de varier mes expériences, j'ai essayé plu-. sieurs morceaux d'une pierre à chaux grasse provenant des piliers d'un four'chauffé au bois, et

cuite à des degrés très -différens les morceaux imparfaitement cuits m'ont fourni des ci:

mens à pâte conne, qui, au bout d'un mois, n'avaient acquis qu'une faible compacité, inférieure même à celle que prend la chaux de craie à moitié cuite. J'ai fait des briques avec ces cimens, et je les ai exposées à l'action de l'air, elles se sont durcies comme de l'argile ; mais ayant été ensuite plongées dans l'eau , elles se sont presque aussitôt divisées en miettes. Ces expériences sont loin de confirmer la généralité des résultats annoncés par M. Minard. J'ai de la peine à croire qu'on obtienne jamais, je ne dis pas de bons, mais même de passables cimens par la calcination plus on moins avancée des pierres calcaires pures : il faudra probablement en revenir aux calcaires argileux; et quand

on aura bien étudié et bien classé ceux- ci, relativemeeit aux proportions (l'argile et de chaux qu'ils contiennent ; qu'on se sera rendu,