Annales des Mines (1824, série 1, volume 9) [Image 52]

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io3 calcaire, une e. Si l'on prend une poudre DES MORTIERS.

SUR LA THÉORIE

les séparer de la planche on de la pierre : cela ne .prouvera pas qu'il y ait affinité , je l'avoue; mais

poudre quarzeuse, et une pouzzolane en poudre de même grain et de même dureté à très-peu près; qu'on laisse ces trois poudres s'imbiber d'eau pendant plusieurs jours ; qu'on les mêle

cela prouvera qu'il n'y a Plus d'homogénéité dans l'argile ou la boue, et que l'effet du choc

a été de comprimer les parties les plus voisines du plan dejonction , et de leur donner ainsi une plus grande résistance. Je perdrai mon procès, au surplus, si on parvient à démontrer que l'effet de la porosité peut lier ensemble deux corps d'une manière plus solide que les propres parties de ces corps ne se lient naturellement. entre elles : tout étant physique dans cette question , on peut la soumettre au calcul. Il sera curieux de voir comment on expliquera les faits suivans, dont je garantis l'exactitude.

ensuite en proportions semblables avec une même quantité de chaux grasse, et qu'on immerge sur-le champ les trois mélanges, il arrivera que les bétons à pondre calcaire et quarzeuse resteront toujours mous, pendant que le

béton à pouzzolane durcira. 2°.La surface d'un béton dépouillé d'une partie de la chaux perdra momentanément une par-

tie de sa consistance ; mais, après cinq ou six années., elle se tapissera d'une légère croûte de chaux carbonatée, dont la formation lente sera due au gaz carbonique dont toutes les eaux sont

Un prisme de plâtre, âgé d'un an, a donné

plus ou moins imprégnées ; et, sous cette es-

pour résistance 6120; 100 parties du même plâtre, gâchées avec 15o parties de sable, n'ont donné,

dans les mêmes circonstances, que 2491. Un prisme de chaux hydraulique ( hydrate )

âgé de quatorze mois, a donné 1950; ioo parties du même hydrate , mêlées avec 15o parties du même sable que ci-dessus, ont donné, dans. les mêmes circonstances, 7909. M. John, dont la théorie paraît à M. Berthier plus plausible que la mienne, a constaté l'inaction des chaux grasses sur le quarz par une expé-

rience directe ; mais .ses conclusions relativement aux pouzzolanes ne sont qu'une induction, et à cette induction nous opposerons les faits suivans , qui ne sont que les développemens de' ceux qu'on a précédemment établis sous les

rnéros i4,i5eti6.

,

pèce de bouclier, elle reprendra de la fermeté et finira par atteindre la dureté des parties centrales,

où l'action dissolvante de l'eau ne sest point fait sentir.

Si l'on parvient à expliquer ces phénomènes par la porosité et la faculté absorbante des particules pulvérulentes de la pouzzolane, nous passerons volontiers condamnation' sur ce que nous avons dit de l'action chimique de ces substances. M. Berthier ne pense pas que les argiles calcinées aient de l'analogie avec les pouzzolanes, elles en ont au moins une très-grande par leur manière d'agir avec la chaux grasse ; et quant à la composition chimique, il est certain que si les roches volcaniques contiennent de la potasse les argiles, telles que la nature les donne, en con-