Annales des Mines (1824, série 1, volume 9) [Image 404]

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Emploi du fourneau écossais.

MINERAIS DE PLOMB ARGENTIFEIIES

minerai -de Villefort pendant le grillage : il suffirait sans doute pour cela de donner le coup de feu plus tôt qu'on ne le fait actuellement; car alors fa.galène, étant encore en grande proportion dans la matière, produirait du plomb métallique et non de l'oxide en réagissant sur le sulfate, mais peutêtre aussi que, dans ce cas, les pertes,: par volatilisation seraient plus grandes. Il serait aussi très-utile de faire quelques essais pour fondre le schlich grillé au fourneau écossais. Ce fourneau (i) , comme on sait, n'est point :coûteux à construire ; la conduite du travail y est facile, et les opérations qu'on y ferait, fussent- elles infructueuses, n'entraîneraient pas dans de grandes dépenses. D'ailleurs, il pourrait probablement être employé avec avantage pour traiter les abstrichs et les fonds de coupelle, et peut-être aussi pour revivifier les tharges. Quel que puisse être le résultat de ces essais comparatifs, il est des raisons qui militent pour faire préférer le fourneau écossais au fourneau à manche, et que l'on peut exposer à priori. -

Au fburneau écossais la majeure partie du plomb coule à une basse température. Le reste se trouve dans les crasses, d'où on ne peut le dégager que par -une chaleur beaucoup plus forte, et c'est pour cela qu'on repasse ces crasses au fourneau à manche. La plus grande partie du plomb se trouve donc ainsi soustraite à l'action

DE VIALAS ET DE VILLEFORT.

faire maintenant. Remarquons toutefois que la fonte du schlich schl ich cru au fourneau à réverbère,' et la foute du grillé air fourneau i écossais, ne paraissent devoir

être bien .avantageuses que quançt,ceS;Achlichs sont très-purs : autrement, le plomkaR`ae,4(peine à couler, et il se forme une très-grande quainité de crasses. C'est là, en effet, ce qui esCurriveidaes la fonte d'essai qu'on a faite à Villefort. Quant aux fonds de coupelle, il nie paralftidéf". Fonte des savantageux de les passer aufournaià

avec le chlick

m4nehe

fonds de

attendu que oèt-:59Utki,S

matières peueriChes.en argent ; en sorte qUeJ'ef;«;

fit de ce mélange' est d'appauvrir les i.:pigre

d'oeuvre et par suite de prolonger laldgdeldeirsd.i.

finage, et conséquemment d'auginntenla,pert4 par la volatilisation qu'occasionne ce travail; cet

usage, enfin, reproduit les inconvénieris que l'on trouve à la méthode de filer. Il serait dorte

préférable de fondre les fonds de coupelle sépa: rément du schlich , et cette opération se ferait au fourneau à manche, ou , mieux encore fourneau écossais.

Si l'on compare les résultats d'un affinage de Villefort et d'un affinage de Pesey 9.)y on recon-

naît que raffinage de 6000 kilogrammes de -plami d'oeuvre ne .dure , à Pesey, que vingtquatre heures ; tandis qu'a Villefort il demande

de cette chaleur plus élevée du fourneau à manche , qui, dans le système actuel, en aurait (i) Journal des Mines, tonie XX, pag. 437 et suiva.ntes. Annales des Mines, tome II, page 466 et suivantes.

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volatilisé une portion (1) ; ce qui perme Uencore d'épuiserAes scories plus qu'on ne le pourrait

.

(i) Cette considération est sur-tout importante lorsqu'on traite une galène riche en argent, comme à Villefort. (2) Ces derniers out été consignés par M. Berthier, dans les Annales des Mines, tome V, page 552 et suivantes.

Sur raffinage.