Annales des Mines (1824, série 1, volume 9) [Image 401]

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784 Bichesse

en argent.

MINERAIS DE PLOMB ARGENTIFÈRES

Voici quelle est la richesse en argent des différens produits de l'affinage du plomb d'oeuvre: Plomb pris dans le bain de coupelle.. Id. pris après l'enlèvement des abstrichs.... Absirichs grillés Plomb doux Plomb aigre Sole des fotitneatix:de revivification. Fuiriées ele.plomb.

Sur ta situa-

tion de la fonderie.

CdAP1TRE 3. Observations.

o,0054 o,0055 0,0002 0,0002 o,0003 0,0001 0,0002

On a vu que la

fonderie avait été établie à Villefort pour les mines des environs , et non pour celles de Vialas, dont la découverte ne fut .faite que postérieurement. Ce fut pour utiliser des constructions déjà existantes, et à cause de la plus grande abondance des bois à l'entour de Villefort, qu'on continua d'y fondre le minerai de Vialas, au lieu d'établir une fonderie à proximité de ces_ mines,

quoique cet éloignement occasionnât une dépense annuelle de 7000 francs pour le -trans: port du schlich. En effet, Dolomieu, consulté par les intéressés, en 1798, sur la question de

la translation de la fonderie

,

pensa que les

bénéfices de cette opération n'en balanceraient pas les frais , et que ce projet ne serait admissible que dans le cas où les bâtimens existans se raient à reconstruire (1); mais aujourd'hui les élémens de la question ne sont plus les meules: les forêts de la Lozère se dépeuplent, et chaque jour le bois devient plus rare et plus cher. L'intérêt particulier de l'établissement, aussi bien que l'intérêt général, exigera donc tôt ou tard, et sans doute très-prochainement , qu'on ait re(1) Journal des 111-ines,t. VIll, p. Go2, etc.

DE VIALAS ET DE VILLEFORT.

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cours à l'emploi du combustible minéral /(11

alors, en admettant que Vialas soit toujours le principal centre des exploitations , je pense que la fonderie ne devra plus être maintenue à Ville-

fort, et qu'elle devra être rapprochée de Vialas pour deux motifs I°. pour que le transport du schlich soit moins coûteux ; 2°. pour la rapprocher en même temps des mines de houille de Portes, qui fournissent déjà à l'usine la petite quantité de ce combustible qu'elle consomme. Dans la méthode d'essai qui est usitée à Villefort pour apprécier la quantité de plomb renfermée dans les schlichs, le grillage est absolument inutile, et il vaudrait mieux fondre directement le schlich avec le flux noir. Au reste, cette méthode, comme toute autre par la voie sèche, ne donne jamais qu'une quantité de plomb de 0,12 à o,o6 au moins au- dessous de la vérité. Les analyses par la voie humide peuvent, seules, dans ce cas, donner un résultat exact, et c'est sans cloute à l'inexactitude du procédé de la voie sèche qu'on doit attribuer cette circonstance singulière , que le résultat obtenu en grand en 1821 ( 0,56957 ),, se trouve supérieur à la teneur (o,55 ) que don-

nent communément les essais faits à la fon (ferle.

(1) Les exemples de Tarnowitz, de MM. Blumenstein etdeM.Frèrejean àVienne, etc., prouvent que le traitement des galènes argentifères peut très-bien se faire à la houille, employée à l'état cru au fourneau à réverbère et au fourneau de coupelle, et à l'état de coak au fourneau à manche (*).

(5) M. Mosnier-Chapelle , adoptant cette idée, a essayé, en 1823, et a parfaitement réussi à substituer, pour -les opérations du fourhem u à manche , l'emploi du coak à celui du charbon de bois. Le résultat de cette substitution a été de diminuer les frais de moitié, en ce qui touche le combustible.

Tome 1X, 6e. livr.

Sur les essais.