Annales des Mines (1824, série 1, volume 9) [Image 280]

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SUR LES 'MORTIERS

heures, on le comprime légèrement

HYDRA.ULIQUES.

avec

clame plate; on le laisse dans cet état, et l'on coi. tirme à faire de nouvelles assises. Lorsque le bé.

ton est bien fait, il a pris assez de .consistance pour qu'on puisse commencer les maçonneries ordinaires, huit ou dix jours après qu'il a été

coulé. Plusieurs des expériences rapportées dans cet extrait confirment, celles que M. Vicat avait faites précédemment, d'autres leur sont contrai. res. Cette différence peut provenir de la nature des substances qui ont été employées. Quoiqu'il en soit , je n'en rends pas moins justice aux utiles

travaux de M. Vicat, qui a rendu un grand ser-

vice à l'art des constructions, en publiant ses Recherches sur les mortiers. Note sur la pouzzolane artificielle fabriquée par M. de Saint-Léger.

A l'époque où M. Vicat annonça à l'Institut qu'il avait .trouvé le moyen de fabriquer de la pouzzolane supérieure à celle qui vient d'Italie, en calcinant des argiles à une température conve-

nable sur des plaques de fer, M. Bruyère fit un grand nombre d'essais pour parvenir au mène but par un procédé moins embarrassant et moins dispendieux. Il obtint de très-bons résultats , en faisant cuire au rouge cerise, pendant quelques heures, un mélange de trois parties d'argile et d'une partie de chaux commune éteinte et mesurée en pâte, et il fit employer avec succès plus d'un mètre cube de pouzzolane préparée de cette manière par MM. Vigoureux et Malet ses .gendres.

A la fin de 1825,M. Bruyère pria

de Saint-

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de répéter tous les essais qu'il avait faits, Léger chercher un moyen de cuire les mélanges et de économiquement. M. de Saintuniformémentet aussitôt, et il fit construire à Léaer s'en occupafour, dans lequel il pouvait tecdbeffet un petit cerise un pied cube de matière, et nir au rouge volonté. Il essaya pluaugmenter la chaleur à

d'argile de Passy et de Meuchaux éteinte, de craie et de sable , et il don, de le mélange ne tarda pas à se convaincre que meilleurs résultats est précisément qui donne les celui auquel M. Bruyère s'était arrêté : il a reque le sable est .tonconnu en même temps, 2". et que la craie peut remplajours nuisible ; le S mélanges argilocer la chaux éteinte dans cependant les mortiers faits calcaires ; mais que pouzzolane, dans laquelle il entre de avec de la l'inconvénient de se couvrir sans la craie, ont léger poudre blanche que le plus cesse d'une frottement en détache, inconvénient que ne présentent pas les mortiers préparés avec la.pouzzolane composée de chaux et d'argile. M. de Saint-Léger a imaginé depuis un fourneau, dans lequel il fait facilement cuire, de la manière la plus parfaite, 2 mètres cubes de pouzzolane par jour. Il fabrique maintenant cette matière en grand à Meudon ; il a les moyens de la moudre et de la bluter, et il est en mesure de fournir à tous les besoins des consommateurs. 11 en- a fixé le prix à 5o1- le mètre cube ; mais il espère qu'il pourra diminuer ce prix par- la suite. On peut faire d'excellens mortiers hydrausavec la pouzzolane factice, de trois maliiqètres. sieurs combinaisons

rii°. Avec 3 parties de pouzzolane en poudre , et partie de chaux commune, éteinte etmesurée en pâte.