Annales des Mines (1819, série 1, volume 4) [Image 252]

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SUR UNE MASSE DE FER

TROUVi:E Â ACHEN.

mettre mon projet à exécution, je n'entendis

cette masse et le défaut de renseignemens sur l'existence réelle de toute espèce de fonderie

plus parler de la masse dont il s'agit. Le 31 octobre 1814, elle fut déterrée par les soins de M. Desack, alors gouverneur des nouvelles provinces de S. M. le roi de Prusse, sur la rive gauche du Rhin; et M. Monheim, pharmacien à Aix-la-Chapelle, en entreprit une analyse dont il a publié le résultat. Des affaires particulières m'ayant rappelé à

  • Aix -la -Chapelle au mois d'avril 1817 , j'eus

bientôt connaissance des recherches qu'on avait faites à ce sujet, et j'appris que l'opinion était encore incertaine sur l'origine de ce corps singulier. M. le docteur Lesoinne me présenta des échantillons qui ressemblaient à une fonte truitée en partie malléable, et au milieu desquels on remarquait des cristaux de fer pyriteux d'un assez 'gros volume. Ces morceaux ne m'apprirent ab-. solument rien. M. Monheim que je vis ensuite, Me 'dit que par l'analyse il avait recueilli de ]'arsenic, du fer, du soufre et diverses sortes

de terres. J'observai, que la présence de l'arsenic ne pouvait pas décider la question, parce que cette substance se trouve parfois dans les minerais de fer qui accompagnent les calamines

du duché de Juliers; et que, quant aux cris-

taux de pyrite martiale qu'on m'avait montrés , je n'y voyais également rien d'extraordinaire attendu que j'avais eu occasion de remarquer plusieurs fois un fait analogue à l'égard d'anciennes substances métalliques produites par l'art (1). Mais, d'un autre côté, la position de (1) Il y a cinq ans enyiron, qu'en parcourant la montagne de

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de fer dans le voisinage de la ville, contrariaient singulièrement les idées que j'avais sur sa véri-

table origine, lorsqu'enfin M. Lesoinne eut la bonté de me conduire lui- même dans la cour de l'hôtel de la Régence, où heureusement elle se trouvait encore en dépôt. L'ayant examinée avec attention, je vis; à l'une de ses extrémités, des morceaux de schiste argileux qui l'enveloppaient, et qui même pénétraient dans l'intérieur du bloc, dont je ne pus détacher qu'avec peine quelques esquilles. Étant revenus chez M. Monheim , auquel je fis part -de mon observation, je le pria de vouloir bien me montrer le mor-

ceau sur lequel il avait opéré. Je l'examinai

avec une loupe, et j'aperçus au centre un

fragment de brique cuite-d'un volume suffisant pour être visible à l'oeil nu. Cette découverte fixa notre opinion, et nous conclûmes que la prétendue masse météorique n'était autre chose qu'un résidu d'ancien fourneau. Breinig, 'près Stolberg, à 2 lieues et demie d'AixlaChapelle, j'ai trouvé, autour de quelques anciennes ruines de fonderie de plomb, des morceaux roulés de litharge dont plusieurs renfermaient de trèsjolis cristaux de plomb carbonaté.