Annales des Mines (1819, série 1, volume 4) [Image 108]

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IRÉCI1E SILICEUSE

pactes et d'une agrégation .confuse. Il n'ee donc point étonnant que M. "Haüy, soit dans son Traité , soit dans ses cours, l'ait provisoirement laissé hors ligne, et ne l'ait considéré que comme une roche volcanique altérée tout pae-peulièrement. Beaucoup de minéralogistes, et

notaMinent M.. Brongniart, sont restés dans l'opinion adoptée par M. Haüy, qui était,anssi celle de Dolomieu. Delamétherie en mani. Testé-une qui lui était particulière,. dans son dernier Traité, et a confondu la pierre en pies-, lion avec le schiste alumineux ordinaire. 11 serait maintenant difficile de se .refuser admettre les inductions qu'on doit tirer des expériences de Descostils et de celles que je viens d'exposer. Les pierres de la Tolfa, de 1Vlontione

et du Mont-Dore paraissent appartenir. à une combinaison naturelle déterminée, puisqu elle se reproduit dans ces trois localités avec l'ensemble des mèmes caractères. On ne :pourra donc s'empêcher dorénavant de se ranger à. l'opinion des minéralogistes qui avaient déjà pris un parti à l'égard de la pierre de la Tolfa. On devra seulement classer l'espèce parmi les subs-

tances acidifères insolubles, lui donner la dénomination commandée par sa composition, et en fa're 'une description bonne et convenable. Deui variétés paraissent devoir .partager l'espèce : le sous-sulfate pur et le sous-sulfate silicifëre ce dernier faisant gelée, lorsqu'on le traite suc-

cessivement par la potasse caustique et l'acide hydrochlorique étendu d'eau ( expérience facile à exécuter à l'aide du simple chalumeau ); chaque variété pourra être sous-divisée en massive ou poreuse ; il est indispensable de distin-s

DU MONT-DORE:

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  1. uer cette dernière forme de l'état d'agrégation , car elle change beaucoup l'aspect de la

substance. Le Mont-Dore, la Tolfa et Montione ne sont

pas les seules localités qu'on devra citer ; les auteurs allemands indiquent une pierre d'alun. en Hongrie , d'après une analyse de Klaproth; mais ce gîte est encore peu connu. L'espèce est d'ailleurs dans le cas de recevoir une addition plus importante. Les recherches précédentes m'ont conduit à examiner la nature d'un assez grand nombre de masses minérales que tous les minéralogistes ont jusqu'à présent rejetées hors de la méthode, pour les reléguer dans les classifications géologiques sous la rubrique banale de roches -volcaniques altérées. Cet examen a été commencé en grand sur deux échantillons provenant, l'un d'une scorie basaltique de l'Etna, recueillie par Dolomieu ,

et l'autre' d'une lave vitreuse feld-

spathique ou obsidienne, prise par moi-même au sommet du pied de Ténériffe; je l'ai continué sur plusieurs autres variétés ramassées en Sicile, au Vésuve et à l'île de Bourbon, mais en suivant à cet effet le procédé d'analyse approximative en petit de M. Wollaston, dont les minéralogistes devraient s'empresser d'adopter l'usage. Les substances dont il s'agit se présentent sous forme de masses indéterminées soit compactes ,. soit terreuses et friables, conservent plus ou moins la contexture des roches originaires,,offrent une couleur blanche ou grise, ou d'un blanc jaunâtre, et sont d'ailleurs parfai-

tement insipides et douées d'une dureté trèsvariable. Fondues séparément avec de la po.-