Annales des Mines (1819, série 1, volume 4) [Image 27]

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SUR LA MINE DÏTAIN

Et nous en conclurons que le traitement an fourneau de 'réverbère sera très - avantageux pour le minéral riche; qu'il le sera encore-pour le minéral tenant moyennement 5o kilogrammes pour -0°-, en ce qu'il donne une partie de l'étain à

l'état de pureté parfaite. Enfin, que la fonte d'un minéral plus pauvre,' comme celui des déchets, y est trop dispendieuse.

Fonte au fourneau à manche. Les crasses provenant du fourneau de réverbère devant contenir an moins 15 pour § d'étain

combiné avec les terres, et en renfermant en grenailles, nous les avons fondues au fourneau à manche, pour tâcher d'obtenir les dernières parties de métal. L'inspection du minéral nous ayant

indiqué la présence de beaucoup de gemmes, nous avons présumé que ces crasses seraient difficiles à traiter seules, et nous avons fait une Suite très-longue d'essais pour tâcher de trouver

une substance qui en rendît la fusion facile.

(Voir la suite des essais.) Les résultats que nous avens obtenus ne sont pas très-satisfaisans ; ce-

penciaLt il nous a semblé que la cendre et le

granite très-feldspathique de Piriac, mis dans la proportion de io pour , ont augmenté un peu la fusibilité des scories.

Le fourneau à manche dont on s'est servi avait 5 pieds de haut, 4 pieds de profondeur, et 18 pouces de largeur. La sole, très-inclinée, communiquait à un bassin dont la moitié était extérieure et l'autre intérieure. Ce premier bas-

sin communiquait à un second bassin de réception placé plus bas. On a chargé le fourneau

DE PIR TAC;

par devant, et les scories s'enlevaient par gâteaux.

On a chauffé le fourneau pendant 36 heures,

avant de mettre des crasses. Les premières charges ont donné une fusion difficile ; leur produit ayant été très-faible, nous avons repassé les scories qui en provenaient avec les charges suivantes. Les scories sont devenues de plus en plus pâteuses , et la fonte a présenté tous les caractères d'une matière réfractaire : le nez très-long et noir, le feu tout-à--fait sur le

devant , quoiqu'on chargeât continuellement

le charbon sur le derrière, et qu'il n'y eût qu'une très-petite quantité de minéral relativement au charbon. Le poitrail commençait à fondre; au.troisième 'jour il s'est formé dés cochons provenant du fer qui se réduisait et s'attachait sur le derrière da fourneau. On a essayé de dégager le fourneau en mêlant

aux charges de la marne calcaire, du granite dont la siiice devait servir d'agent de séparation, des crasses provenant du traitement du minéral pur, enfin, dueminéral de Port-au-Loup. La marne et le granite n'ont produit aucun effet. Les crasses ont. apporté un peu de fusibilité ; mais la quantité disponible était trop petite pour

produire un effet considérable : quant au minéral de Port-au-Loup, il a fondu plus facilement , ce qui provenait sans doute des gre nats qu'il contient ; mais au quatrième jour , il s'est formé sur le derrière un cochon ferrugineux, qui bientôt s'est, étendu sur tous. les ,côtés et a forcé à mettre hors. Après une si courte campagne, les parois du fourneau étaient plus détériorées qu'elles ne le senit par une fonte.