Annales des Mines (1832, série 3, volume 2) [Image 241]

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QUI APPROVISIONNENT PARIS.

MINES DE. CHARBON

sous l'empire de diverses circonstances défavora-

bles au charbon d'Epinac ; ainsi, par exemple, les chauffeurs, habitués au charbon de Rive-deGier qui encrasse très-peu les grilles, n'ont pas su conduire le feu avec le charbon d'Epinac qui donne beaucoup de scories; il est donc permis de conclure qu'il n'y aurait qu'une faible différence dans un fourneau à réverbère entre les pouvoirs calorifiques respectifs de l'un et de l'autre. La couche de Fontaine-Bonnard , qui renferme moins de charbon brillant que celles du Curier, , -

est aussi plus terreuse. La proportion moyenne de cendres s'y élève à 12 p. toc). C'est du reste un charbon collant, assez chaud pour être employé dans les fours à pudler ; il alimente en ce moment ceux dePrécy. Il serait très-convenable au chauffage domestique, et tient très-long-temps le feu; abandonné à lui-même dans un foyer, il s'y con-

sume entièrement, sans s'éteindre lorsqu'il est converti en coke. C'est encore lui que l'on consomme à la verrerie d'Epinac. Les charbons d'Epinac sont en général solides, très-durs; ils s'abattent en gros. Il s'y trouve quelquefois, et surtout dans la couche supérieure du

Curier ou plus encore dans celle de FontaineBonnard, des filets schisteux ou de petits bancs terreux qui exigeraient un triage très-soigné, et que jusqu'ici on a trop négligé de séparer du trait, ce qui excite chez quelques esprits des préventions défavorables à ces mines. peoucltès.

Indépendamment de la consommation locale qui pourra devenir très-considérable, de vastes débouchés sont ouverts aux mines d'Epinac. Par le canal de Bourgogne, la Saône et le canal MonWin-, elles seront à portée des nombreuses usines

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métallurgiques de la Côte-d'Or, de la HauteSaône

,

de la Haute-Marne, du Doubs. Par

l'Yonne et la Seine leurs produits arriveront jusqu'à Paris , où ils pourront surtout être mêlés -avec beaucoup d'avantage aux autres charbons de grille. A 9 kilom. d'Epinac , au grand Moloy , des re-

nouille du.

cherches récemment entreprises par la compagnie Gra.d-m°10Y.

Maître Humbert ,Louis Basile, etc. ,de Châtillonsur-Seine , ont conduit à une couche réglée de 2 Illèt. de puissance composée, comme celles d'Epinac , de deux variétés de charbon, l'une brillante , l'autre assez terne. J'ai visité ces travaux en novembre 1829: sur un développement de galerie de 3o mèt. , la houille était disposée en lits de om,o8 à om,20 au plus, séparés par des lits de schiste de orn,o3 à om,o5 , qu'il était impossible

d'en isoler. On assure que depuis lors on est arrivé à une épaisseur massive dei mèt. de charbon. La houille du grand Moloy est très-pure, parce que la variété brillante y domine, elle est collante, peu pyriteuse , très-bitumineuse, et brûle avec une extrême vivacité. Des essais faits par M. Coste, ingénieur des mines, sur des échantillons, il est vrai , choisis, ont fourni les résultats suivans : .No.

des essais.

i

PERTE

PROPORTION

COULEUR

au feu en centièmes.

des cendres en centièmes.

des cendres.

47,6o 52,6o

4,

4

49' 47,20

3,30 1,6o 1,20

Moyenne.

49,10

2,52

2 3

rouge. id.

id. ici.

ï