Annales des Mines (1830, série 2, volume 7) [Image 195]

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366 DES TERRAINS TERTIAIRES ET VOLCAN., etc.

traversent le terrain dans tous les sens, et les couches ne se correspondent plus. Les lits des silex permettent d'observer facilement cette disposition , même d'une assez grande distance. Outre le désordre dans la stratification du terrain

tertiaire, qui nous apprend seulement que ce terrain a été soumis à de grandes perturbations depuis son dépôt, on en voit fréquemment des fragmens de grandie dimension ((le 5o à 6o pieds

ma1,

de diamètre ) empâtés de tous côtés par le trachite (i). Ces fragmens sont nombreux près du

calcaires ern- bourg de Giou; la tranchée ouverte pour la grande

pàtés dans le route fournit un moyen d'étudier cette circous7 trachite. tance remarquable

La présence de ces masses de calcaire d'eau douce au milieu du trachite, jointe à la superposition constante de cette dernière roche sur les

terrains tertiaires et au dérangement fréquent

de leur stratification, nous conduit à concl Conclusion.

i. Que le trachite qui forme les groupes

du.

Mont-d'Or et du Cantal s'est élevé du sein de la terre à une époque plus moderne que la formation des terrains tertiaires 2°. Que cette roche, sans posséder une liquidité égale à celle du basalte , était dans un état assez pâteux pour pouvoir s'introduire dans les fentes du terrain tertiaire et envelopper les vastes fragmens que son action avait produits. Lyell et Murchison, dans le mémoire cité (i) au commencement de cette Note, ont donné des détails sur les masses de calcaire que l'on observe au milieu des trachites. J'ai donc cru devoir nie borner à rappeler ce fait important ; mais, pour le mien); faire connaître, j'ai emprunté à ce mémoire intéressant les coupes qui montregt. cette disposition.

LETTRE adressée à M. CORDIER, Membre

de l'Académie royale des Sciences, sur de nouvelles cavernes à ossemens Par M. MARCEL DE SERRES.

Monsieur, vous savez que j'ai cru reconnaître que la présence des ossemens dans les cavernes était soumise à de certaines conditions, qui, lorsqu'elles n'existaient pas, étaient un indice presque certain de l'absence des restes des animaux qui, dans le cas contraire, y sont si nombreux qu'ils y semblent comme entassés. Vous savez aussi que j'ai particulièrement insisté sur le nombre des ossemens ensevelis dans les cavernes de Bize, nombre qui y est tellement considérable, qu'il m'a paru que les débris des mammifères terrestres ne devaient pas y être bornés aux trois cavernes qui y ont été reconnues. Je l'ai d'autant plus présumé que les fissures verticales et les ,fentes longitudinales ou les cavernes sont extrêmement fréquentes dans les montagnes secondaires qui bordent la vallée parcourue par la Cesse. il m'a donc paru que, comme en remontant la Cesse au dessus de Bize, le nombre de ces cavités devenait de plus en plus considérable, certaines devaient réunir les conditions propres à offrir des ossemens, et que l'on pouvait, avec toute espèce de fondement, espérer d'y en rencontrer. M. Pitore, jeune- médecin plein de zèle pour les sciences naturelles, a bien voulu suivre ces indicat ions, et ses recherches ont .été couronnées du plus heureux succès. En effet, sur trente ca-