Annales des Mines (1829, série 2, volume 6) [Image 95]

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SUR LES CHEMINS

Galles eu barres plates d'environ 15 pieds de lon-

gueur et de 4 à 5 pouces de largeur et I pouce d'épaisseur ; on le coupe en morceaux de 20 pou-

ces de longueur. On réunit quatre de ces morceaux, on les réchauffe dans un four à réverbère,

puis on passe les paquets d'abord sous un dégrossisseur à grandes cannelures ovales, puis sous un système de cylindres, qui les convertit en une

barre carrée d'environ 20 lignes de côté et 7 à 8 pieds de longueur; celle-ci, enfin, est immédiate-

ment étirée sous des laminoirs, qui lui donnent la forme des rails. Le fer reçoit (l'abord dans des cannelures A et 13 la forme d'un rail, qui aurait même hauteur dans toute sa longueur. La surface de la cannelure, qui forme le plan supérieur ab, fig. 1, 2 et 5, PI. IX du rail, est verticale et perpendiculaire aux axes des laminoirs ; les

parties de la canuelure_qui_foment les surfaces latérales sont conséq u emment parallèles à ces axes

et horizontales : c'est pourquoi nous dirons que le rail, lorsqu'il passe dans les cannelures A et B, est couché sur le côté. Après l'avoir étiré dans la cannelure A, on le retourne pour le passer dans la cannelure B, en sorte que sa face latérale, qui avait été précédemment en contact avec le cylindre supérieur, soit cette fois.ci en contact avec le cylindre inférieur et réciproquement. Posant en-

suite le rail verticalement, c'est à dire dans la même position où il se trouve lorsqu'il est établi

sur le chemin , on le passe par une troisième cannelure C. Cette cannelure est de forme parti-

culière, la fig. 4 en donne une section par un

plan vertical mené suivant les axes des laminoirs. Les surfaces, dont ab et a' b' représentent des cou-

ORNIkRES,

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pes, sont cylindriques, comme ordinairement; mais l'une d'elles, la surface a b, est concentrique avec le cylindre-laminoir auquel elle appartient, et l'autre, excentrique avec le cylindre inférieur. Il suit de là que lorsque les laminoirs .-narchent, la distance dd entre les surfaces ab et a' b' varie constamment, et leurs dimensions, ainsi que la position de l'axe du laminoir inférieur, sont

combinées de telle manière que chaque tour donne à une partie de l'arête inférieure du rad la forme courbe qu'il faut produire : ainsi , le rail ayant / 5 pieds de longueur et la distance entre les minimums de hauteur 'étant 3 pieds, les laminoirs feront cinq tours , tandis que la barre entière passera une seule fois. Vis à vis de la cannelure C, du côté par lequel sort la barre , est un. guide que l'on fait constamment appuyer .et frotter contre le cylindre inférieur au moyen d'un contre-poids P,fl. 5. Le rail est enfin étiré dans deux dernières cannelures D et E, en étant couché sur le côté comme lorsqu'on l'a passé par les cannelures A et B. Les cannelures D et E ont pour largeur la plus grande hauteur du rail, et elles sont creusées de manière à en former le bourrelet. Cette opération d'étirage en rails ondulés paraît difficile, et elle nuit souvent à la qualité du

fer. On voit cependant qu'il y a, en définitive, économie à ne pas se servir de rails d'égale hauteur, puisqu'alors celle-ci devrait être la même

que la hauteur maxima des rails ondulés, et que, par conséquent, n augmenterait le poids de la matière première sans nécessite. L'expérience

a d'ailleurs prononcé sur cette question ; car partout en Angleterre on adopte maintenant la nou-