Annales des Mines (1829, série 2, volume 6) [Image 56]

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L'ANTHRACITE.

PUDDLAGE

haut-fourneau peut marcher très régulièrement. Il est à regretter que l'économie n'ait pas répondu à ce dernier résultat scientifique : à cause de la lenteur avec laquelle brûle l'anthracite , il fut reconnu qu'il y a plus d'avantage à employer les combustibles à parties égales. Les fontes obtenues avec les différentes proportions d'anthracite ont toujours été d'excel-

lente qualité, ce qui doit surprendre d'autant plus que le combustible employé sans préparation, tel qu'il sortait de la carrière, était toujours chargé d'une grande quantité de pyrites. Néan-

vail ordinaire; le fer est meilleur que par le traitement à la houille; ii est à remarquer que la fonte n'est pas aussi li-

quide que par ce dernier procédé; elle se soutient plus

long-temps en sable, et exige beaucoup moins d'eau pour se réduire. J'ai employé, dans ce travail, 1,100 kilogr. de fonte par i,000 kilog. de fer puddlé et 4,5o mètres cubes de charbon de bois. 2e. expérience. Avec charbon et bois. Charbon consommé 2 mètr. c ub. , et bois t mèt. cub.,5o. L'opération s'est comportée comme la précédente. Avec le bois seul. expérience. Fonte employée, 1, too Bois consommé, 3,5o mètres cub. La fonte se réduit fort lentement, la qualité du fer est moindre ; il paraît que la chaleur développée n'est pas suffisante. Cependant, l'auteur croit qu'en modifiant les dimensions du fourneau de la manière qu'il l'indique , on parviendrait à obtenir de bon fer ; il ne dit point qu'on ait

fait sécher artificiellement le bois. Ceerésultats, réunis à ceux publiés dans les Annales des

Mines , et récemment , tome V, p. 177

, sur l'emploi de la tourbe au fourneau puddling, forment un ensemble de la presque totalité des essais entrepris pour appliquer les divers combustibles usuels à l'affinage de la fonte au four à réverbère. A. G.

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moins leur cherté résultant du transport du coke

,

pris à Rive- de-Gier, c'est a dire à 28 lieues

de Vizille, les empêchait d'être vendues avec avautage aux forges montées sur de grandes échelles, qui seules pouvaient assurer leur écoulement. Les fontes grises, reconnues excellentes pour le moulage de seconde fusion , rivalisèrent, sous ce rapport, avec les meilleures fontes de Bourgogne et de Franche-Comté obtenues avec du charbon de bois , mais trop coûteuses, parce qu'elles ne peuvent être produites qu'avec un excès de combustible, il ne fut pas possible' de les vendre brutes avec avantage. D'un autre côté, il ne fallut pas songer à les employer à Vii1le, qui, par sa position, n'offre pas suffisamment d'élémens pour la prospérité d'un atelier de, moulage. Une fabrication de fer parut être le seul moyen d'assurer l'existence de l'établissement ; ,mais devait nécessairement la baser sur l'emploi de l'anthracite, pour ne pas éprouver, à cause du transport de la houille, le même inconvénient qu'avec le coke dans la production de la fonte. Le mode du travail à suivre était indiqué par le peu de succès obtenu jusqu'aujourd'hui dans les essais faits pour affiner les-fontes en contact avec des combustibles minéraux. On adopta par , conséquent l'emploi du fourneau à réverbère, quoiqu'il ne fût pas possible de se dissimuler les difficultés que l'on -devait rencontrer dans le chauffage avec un charbon aussi dense, par conséquent aussi difficilement combustible que l'an-

thracite. On devait s'attendre à ne pas élever suffisamment la température en employant le tirage naturel :l'expérience avait déjà appris, dans