Annales des Mines (1827, série 2, volume 2) [Image 290]

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sun LES PRODUITS MÉT ALLUR GIQUES

turc, contient 156 dents par pouce courant c'est moitié en sus de ce que contenait un semblable instrument qui fut exposé en 1823 par M. Laverrière et ses associés. Depuis quatre ans MM. Laverrière et Gentelet ont établi une ma nufacture , distincte de l'ancienne société. Les peignes qu'ils fabriquent sont recherchés dans les ateliers de Lyon, de Rouen, d'Amiens et de Saint-Quentin : c'est avec un de ces peignes, que l'on a exécuté le tableau tissé qui représente le

testament de Louis XVI. Ce peigne a été employé pendant plusieurs mois avec seize fils de chaîne pour chaque dent, et sous un battant du poids de 5o kil., sans éprouver aucune variation. En perfectionnant cette importante branche d'industrie,

MM. Laverrière et Gentelet ont fait baisser de plus d'un tiers le prix des peignes à tisser. M., Vuilquint , à Paris, expose des peignes pour la préparation des laines à cachemires, produits bien exécutés, qui sont recherchés dans les manufactures de ce genre MM. Chatelard etPerrin, à Lyon (Rhône), des peignes d'acier, pour le tissage des draps. Dans plusieurs fabriques du département de l'Hérault, à Lodève , à Dieulefit et ailleurs, ces

produits ont été substitués avec avantage aux peignes de roseau ou de jonc, nommés rots, comme étant plus durables, plus régulièrement exécutés, et moins sujets à des variations ou accidens qui nuisent au tissage. MM. Deberone et compagnie, à Paris, présentent des peignes de tissage, fabriqués par le moyen 'd'une machine ; M. Lenain , à Paris, d'autres peignes pour le même objet ;

DE L'INDUSTRIE FRANÇAISE.

M. Gautheron, à Paris, des peignes sans ligature, notamment des peignes pour la fabrication; des galons de voitures ; M. Hartmann, à Paris, 'des peignes en acier, qui sont taillés dans le corps d'une lame, pour la préparation des laines et d'autres matières propres au tissage. Tous ces produits, bien exécutés, attestent les progrès de plusieurs genres de fabrication. MM. Boilvin frères, à Badonvilliers (Meurthe),

Mènes.

exposent des alênes de diverses formes et dimensions; ils fabriquent vingt sortes différentes d'alènes courbes et seize d'alênes droites. Ces produits , de bonne qualité, sont d'un prix modéré, ce qui leur permet de soutenir la concurrence

avec les fabriques d'Allemagne, qui pendant

long-temps furent seules en possession de fournir d'alênes les cordonniers et les selliers. M. Thirion , à Saint-Sauveur (Meurthe), présente des alênes façon de Styrie, façon anglaise et façon d'Allemagne, de différentes formes et grosseurs, et des alênes courbes à petits points, objets dont la bonne fabrication et la variété prouvent que ce genre d'industrie, peu répandu en France, a fait des progrès dans les ateliers du département de la Meurthe.

M. Roswag fils, à Schelestadt ( Bas-Rhin ), pré- Toiles sente des toiles et gazes métalliques, produits qui métalliques, sont employés pour la fabrication des tamis, du '-

papier vélin, des lampes de mineurs, et d'un

grand nombre d'autres objets. Ces toiles et gazes ont une largeur qui varie entre 12 et 6o pieds sur une longueur de 3o à 15o. Le tissu le plus fin, contient par pouce carré 16o fils de métal sur chaque côté, et par conséquent 25.600